Même s’il manque à Preston Sturges [[dont le seul chef d’oeuvre en tant que réalisateur reste Les voyages de Sullivan, un des premiers et des plus passionnants road-movie du cinéma]], l’acidité et la légèreté pleine de grâce d’un Lubitsch, le rythme et le sens du comique de situation de Leo McCarey, cette comédie de moeurs est franchement drôle.
Un peu oubliée des cinéphiles, elle possède tout de même de vraies qualités, comme la prestation assez hallucinée et caractérielle de Rex Harrison, aveuglé jusqu’au ridicule par les affres de la jalousie, et le charme innocent d’une Linda Darnell, ici femme fatale bien malgré elle.
Toutefois, l’atout principal est le scénario astucieux, qui montre qu’entre le rêve et la réalité, il y a un grand pas qu’il vaudrait mieux ne pas franchir. Ce film a fait l’objet d’un remake passé totalement inaperçu : Faut pas en faire un drame, d’Howard Zieff (1984) avec Dudley Moore qui sauve totalement l’entreprise de l’insignifiance grâce à sa folie pathétique et hilarante, en compagnie d’une inattendue Nastassja Kinski mal employée.
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