Oscar Wilde, l’impertinent absolu – Avis +

Présentation officielle

Le Petit Palais est heureux de présenter la première grande exposition française consacrée au célèbre écrivain Oscar Wilde (né en 1854 à Dublin – mort en 1900 à Paris).

Bien que l’auteur soit mort dans la capitale, le centenaire de sa disparition n’ y a pas été commémoré, alors que Londres lui consacrait deux grandes expositions en cette année 2000, l’une à la British Library, essentiellement littéraire et biographique, l’autre au Barbican Center autour des rapports de Wilde avec les artistes de son époque.

Pour cette grande première, le Petit Palais retracera la vie et l’oeuvre de ce parfait francophone et ardent francophile à travers un ensemble de plus de 200 pièces rassemblant documents exceptionnels, inédits pour certains, manuscrits, photographies, dessins, caricatures, effets personnels, et tableaux empruntés en Irlande et en Angleterre bien sûr, mais aussi aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, dans les musées français (musée d’Orsay, BnF…) et dans différentes collections privées.

Avis de Claire

Quel écrin plus merveilleux que le Petit Palais pouvait-on imaginer pour cette première rétrospective majeure sur le plus français des écrivains irlandais, Oscar Wilde ? Le Petit Palais, cet espace hors du temps, a été construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900 par l’architecte Charles Girault, l’année-même de la mort du dandy, qui s’est éteint à Paris, le 30 novembre 1900. L’avait-il vu ? Peut-être, mais il n’aurait sans doute jamais imaginé y être l’objet d’une exposition de cette envergure.

Sous le regard bienveillant et attentif de son petit-fils, Merlin Holland, fils de Vyvyan, son second enfant, cette exposition a pour vocation de nous faire connaître l’oeuvre et la vie de cet écrivain qui semble avoir tout vu, tout vécu, tout connu. Né dans une bonne famille irlandaise, à Dublin, le 16 octobre 1854, son père est un médecin reconnu et sa mère poétesse. Ses études sont brillantes, tout d’abord au Trinity College de Dublin, puis au Magdalene College de l’université d’Oxford.

De salles en salles, on découvre son parcours à travers une chronologie scrupuleuse des événements qui ont jalonné sa vie, de sa folle ascension à sa sordide décadence, criante d’injustice à nos yeux contemporains. Il racontera sa descente aux enfers dans l’émouvant De Profondis. Des tableaux, des gravures, des photographies (notamment les célèbres portraits de Napoleon Sarony), des écrits, des éditions originales, toute la scénographie nous emmène un peu plus loin dans le mystère de cet homme à la plume incisive.

Grand voyageur, il a bien connu la France, avec laquelle il a toujours eu des liens particuliers. Ce fut l’un de ses premiers voyages, tout jeune, avec sa mère. C’est aussi la destination de son voyage de noces, avec la fidèle Constance Lloyd, en 1884. C’est également son lieu de villégiature lorsqu’il revient d’une éprouvante tournée de conférences aux Etats-Unis. Et c’est enfin le lieu de sa dernière demeure, lorsqu’il s’éteint dans une chambre d’hôtel miteux, rue des Beaux-Arts, en 1900. Il est ensuite enterré à Bagneux, mais transféré en 1909 avec faste au Père Lachaise, où il repose pour l’éternité, sous l’oeil d’un sphinx protecteur imaginé par le sculpteur Jacob Epstein.

A l’issue de l’exposition, on n’a qu’une envie, se replonger dans son seul roman, Le Portrait de Dorian Gray, ou encore assister à une représentation de L’Importance d’être Constant, un sommet du théâtre britannique. Son oeuvre dure et perdure, et le dandy apparaît aujourd’hui comme un symbole, mieux, une icone.

Fiche Technique

Adresse : Musée du Petit Palais – Avenue Winston Churchill – 75008 Paris

Horaires : Du mardi au dimanche de 10H à 18H – Nocturne le jeudi jusqu’à 20H

Fermeture : le lundi et les jours fériés

Tarif : de 7 à 10 €

Crédit photos : Claire Saïm


Teaser | Exposition Oscar Wilde | Petit Palais par paris_musees