Pacte de sang – Avis +

Présentation de l’éditeur

Depuis que je suis devenue la tueuse attitrée de la communauté surnaturelle du Vermont, je n’ai plus une minute à moi, course-poursuite, exécutions, meurtres en série… bref je n’ai ni le temps, ni l’envie de m’occuper de ma vie privée. Alors quand mon ex, Michael, un vampire aussi sexy que redoutable a débarqué en ville, ça m’a un peu contrarié.

Il faut dire que quand on se retrouve enceinte à 16 ans et qu’on plaque son amant, on n’est généralement pas très pressée de le revoir dix ans plus tard et de lui annoncer qu’il est papa. Du moins, pas avant d’ être passée d’abord faire le plein chez Joe, le marchand d’armes du coin…

Avis de Valérie

Ce second tome – comme chaque fois lorsqu’un auteur commence une série – était très attendu. En effet, Cassandra O’Donnel va-t-elle confirmer la bonne impression que nous avions eu à la lecture de Traquée ?

Cet auteur francophone et mystérieuse, fait durer le plaisir quant à la révélation de son véritable nom, car bien sûr elle utilise un pseudonyme dans le but évident de ne pas influencer les lectrices fan d’auteurs anglophones.

Donc, oui ! Cet opus est excellent, encore meilleur que le précédent et cela est bien mieux que l’on pouvait espérer. L’écriture et la construction de l’intrigue et celle des personnages et de leur environnement sont absolument maîtrisées. C’en est même bluffant et dénote d’un véritable talent d’auteur.

Seule la toute fin laisse à désirer, un peu comme si l’effort avait été trop coûteux, ou que les délais de livraison du manuscrit étaient dépassés. Un peu trop rapide, un comportement de notre héroïne que l’on comprend moins (alors que tout au long du récit, Rebecca délivre ses secrets tout en restant totalement crédible par rapport à ce que nous connaissons d’elle) peuvent générer une petite déception.

Mais en aucun cas décevoir le lecteur qui est totalement sous le charme de cette tueuse de sang froid, qui s’ouvre à un monde d’émotion et d’affection auquel elle n’est pas préparé. Les personnages secondaires prennent eux aussi de l’ampleur, sauf peut-être Beth, la meilleure amie de Rebecca.

Le troisième tome a été retardé à la demande de l’auteur. Nous pouvons espérer alors qu’il s’agit là aussi une volonté de parfaire son roman, prémices d’un bonheur de lecture toujours plus fort !

Quoi qu’il en soit, chapeau bas à Madame O’Donnell, et surtout aux éditions J’ai Lu qui ont pris le pari d’éditer, au même titre qu’un auteur anglophone déjà reconnu, une petite française.

Avis de Marnie

Une seconde aventure… qui dépasse nos espérances. Les pistes ouvertes lors du premier opus vont avancer à grands pas. Comme dans le roman précédent, le contexte politique et le système d’alliances avec haine ancestrales à la clé se développe et s’approfondit. Cassandra O’Donnell a trouvé dès le premier paragraphe le ton cynique teinté de jubilation qui constituait son plus grand atout dans la seconde moitié de Traquée.

Le cocktail fonctionne, et il fonctionne bien. Le masque « sans émotion » apparent de Rebecca Kean, tueuse plus que douée, se fissure. Lorsqu’un serial killer assassine deux femmes loups-garous, la traque du tueur va être mêlée à toutes les tensions politiques qui sévissent parmi les communautés surnaturelles.

Nous suivons l’évolution des relations sentimentales, amicales… Notre héroïne se laisse peu à peu entraîner dans les histoires et problèmes de ses proches mais aussi d’autres protagonistes, jouant de pouvoir et s’intéressant aux rapports de soumission, de domination, d’émulation, alors que d’étranges liens surnaturels surgissent et touchent Rebecca, qui n’est pas au bout de ses découvertes.

Les sentiments envahissent nos héros qui ne savent pas toujours les comprendre et les surmonter, et de grandes vagues d’émotion balayent tout sur leur passage, apportant du souffle et de la puissance au récit, de plus en plus maîtrisé par un auteur totalement dans le ton de sa série.

Le rythme est nettement plus soutenu que pour le précédent roman et l’intrigue est tout bonnement captivante car bien plus complexe qu’il ne le paraissait de prime abord. Des personnages s’ajoutent à ceux que nous apprécions, et montrent plusieurs facettes inconnues jusqu’ici.

Certains secrets seront dévoilés, d’autres mystères s’épaissiront et des transformations inattendues attendent nos héros et leur petit cercle d’amis… Cassandra O’Donnell nous captive littéralement avec cette série au départ classique, mais si pleine de bonnes surprises !

Avis de Callixta

Le premier tome avait donné le ton, le second pourrait bien vous rendre accro à la série, car son héroïne est ébouriffante et le monde élaboré par Cassandra O’Donnell, une pure merveille.

Rappelons juste quelques faits : Rebecca Kean est une sorcière de guerre qui vit aux Etats-unis, loin de son clan. Elle a rompu définitivement avec les siens, des années auparavant, après des évènements que le premier tome révèle. Elle aurait volontiers continué à vivre tranquillement en élevant sa fille et en enseignant dans l’université locale si ses pouvoirs et les créatures paranormales du coin n’en avaient pas décidé autrement.

Après de premières aventures qui ont fait d’elle l’assassin officiel du monde surnaturel de sa région, elle a embrassé son rôle avec fatalisme et un certain talent. Car, Rebecca est une sorcière de guerre, froide et pragmatique, capable de tuer et d’exécuter sans battre un cil.

Le second tome ne vous laisse pas respirer une seconde et vous plonge immédiatement de nouveau dans le quotidien de l’Assayim, l’assassin. Et voilà Rebecca chargée d’une nouvelle enquête : des meurtres horribles ensanglantent la meute de loups-garous locale.

Mais, elle a encore bien d’autres problèmes à régler allant de l’éducation de sa fille à moitié vampire, à la relation complexe avec le maître local, son supérieur, et l’arrivée d’une délégation de vampires européens dans laquelle se trouve son ancien amant et père de sa fille… Bref, Rebecca Kean est une héroïne de bit-lit pure et dure avec une vie compliquée, bourrée d’action et tout ce qu’il faut d’intelligence, d’opiniâtreté et de charme pour y faire face.

Avec une maîtrise étonnante qui s’affirme de page en page, Cassandra O’Donnell nous fait passer d’un problème à un autre, d’une mission à une tâche nouvelle. Rebecca travaille d’arrache-pied, court, vole et se bat à chaque page. C’est un véritable tourbillon d’action parfaitement pensé et construit.

Mais le roman n’est pas seulement une aventure palpitante, c’est aussi un monde complexe, parfaitement structuré que l’auteur manie avec facilité. Elle continue d’élaborer, semant ici ou là de nouvelles informations qui permettent de faire avancer l’intrigue générale ou celle consacrée aux meurtres chez les loups. Comme dans le tome précédent, tout cela se fait sous le regard de créatures diverses qui semblent tous avoir un lien avec Rebecca.

L’un des ressorts du livre est justement de comprendre qui est véritablement la jeune femme. Certes, elle est une sorcière de guerre, la « prima » de son clan mais elle dispose de pouvoirs extraordinaires et inhabituels qui la rendent imprévisible et personne, pas même elle, ne connaît ses limites. C’est un mystère passionnant que les autres tomes devraient encore éclairer ou épaissir !

Les personnages gravitant autour de notre héroïne sont tous passionnants. Nous retrouvons tous ceux qui avaient été introduits lors du premier tome. Mark, le démon avec qui elle partage un lien, Bruce, le loup des steppes, Beth, la louve, Gordon, l’alpha des garous… Viennent s’ajouter quelques vampires européens dont Michael, le père de Leonora qui offre un pendant saisissant avec Raphaël. Tous sont absolument parfaits, évolutifs et sans trop en dire, l’auteur laisse la part belle à Bruce.

Évidemment, comme dans toute grande série de bit-lit, la vie sentimentale de l’héroïne est centrale et compliquée. Rebecca ne fait pas exception, mais là aussi cela bouge lentement et sûrement. Notons aussi la brillantissime idée du personnage de Leonora, petite fille mi-vampire, mi-sorcière qui s’affirme de livre en livre et ferait elle-même une très belle héroïne. Elle offre le portrait terrifiant d’une pré-ado humaine et d’une prédatrice redoutable due à sa double ascendance, tout en restant profondément sympathique.

Difficile de ne pas clamer son enthousiasme quand nous avons refermé ce gros livre. La série est excellente, écrite dans un langage moderne, électrique, très dynamique. L’héroïne est un pur bonheur qui évoque bien-sûr Anita Blake mais d’autres aussi. Et plus nous avançons dans la lecture, plus Rebecca Kean prend sa place pleine et entière dans la galerie des grands personnages de la bit-lit.

L’attente du troisième tome sera longue car les quelques lignes de l’épilogue nous annoncent déjà dans quelle direction se porteront les efforts de la jeune femme…et cela donne envie !

Fiche Technique

Format : semi-poche
Pages : 574
Editeur : J’ai lu
Collection : Darklight
Sortie : 15 juin 2011
Prix : 12 €