Parc zoologique de Paris – Avis +

Présentation de Thomas Grenon

Quatre-vingts ans après son ouverture, le Parc zoologique de Paris a subi une profonde mutation. Trois ans de travaux, un nouveau concept, un parcours de visite entièrement revu, des structures au meilleur niveau pour accueillir un millier d’animaux dans des conditions optimales de vien-être : le zoo qui rouvre aujourd’hui a tous les atouts pour séduire un très large public international.

Avis de Valérie

La réouverture du parc zoologique de Paris appelé communément Zoo de Vincennes, relance les questionnements concernant le bienfait que ces enclos peuvent apporter – ou pas – aux espèces animales, après le comportement incompréhensible d’un certain zoo au Danemark.

Et bien, nous voici face à un environnement 2.0 où l’animal quel qu’il soit est non seulement protégé en terme d’espèce mais également en terme d’individu car ce n’est plus lui qui est montré, mais lui qui se montre ou non, selon son bon vouloir ou la configuration des espaces.

Selon Alexis Lécu (directeur scientifique et vétérinaire en chef), tout a été pensé pour rendre l’animal ‘adéquat’ à son environnement. Le terme ‘heureux’ étant anthropomorphiquement incorrect. Ils ont voulu couvrir tous les ‘panels comportementaux’ en reproduisant par exemple les interactions avec les autres animaux (même espèce ou non)

Thomas Grenon (directeur général du muséum national d’histoire naturelle) confie qu’ils attendent au moins pour la première année deux millions de visiteurs, avec ensuite une moyenne de 1,5 millions par an. Le prix d’entrée est enlevé (22 €) et risque de freiner les envies, surtout si on est en famille…

Mais cela ne doit en aucun cas ralentir les vrais amis des bêtes qui verront de leur propres yeux ce qui a été fait pour non seulement les accueillir au mieux afin de sensibiliser les enfants (et les plus grands) à la diversité écologique[[d’autant que des pass annuels sont proposés à 65 € pour les adultes (réduits pour les enfants et gratuit en dessous de 3 ans)]], au soin qu’on leur apporte afin de valoriser la vie animale et sa préciosité.

Mais aussi car ce sont les parcs de ce type qui luttent efficacement contre les ravages de l’Homme qui a épuisé certaines espèces et sous-espèces en les tuant directement ou indirectement. Pour en revenir aux girafes du Danemark, Alexis Lécu a expliqué aux journalistes présents qu’il existait effectivement des plans européens d’échange d’animaux et que selon certains critères on les mettait ou non à la reproduction (d’ailleurs, pendant les trois ans de travaux, trois girafons sont nés).

Mais il existe d’autres moyens que ‘éliminer’ le surplus ! Moyens développés par exemple au Parc, certaines girafes étant d’excellentes génitrices… des embryons de sous-espèces de girafes en voie d’extinction pourront être implantés dans ces matrices accueillantes. C’est uniquement possible dans un parc zoologique, d’autant que le MNHN possède des plans de réinsertion à la vie sauvage qui, s’ils ne renversent pas la vapeur, peuvent aider en tout cas à ce que l’impensable ne se produise pas.

En un mot comme en cent, la réouverture du Parc zoologique de Paris est une merveilleuse nouvelle et nous vous invitons tous à vous y rendre (encore et encore) !

Avis de Claire

Inauguré pour la première fois, il y a 80 ans, le 2 juin 1934, le Parc zoologique de Paris retrouve une seconde jeunesse après six années de travaux conséquents, visant à respecter l’habitat naturel des animaux et à contribuer à la préservation des espèces menacées.

Un mal pour un bien.

Ne nous voilons pas la face. Les zoos sont aujourd’hui devenus indispensables, l’homme n’ayant pas véritablement su préserver les animaux en voie de disparition dans leur environnement naturel, à quelques exceptions près, comme certaines réserves protégées. Si l’on sent toujours un pincement au coeur devant des animaux en cage, on en supporte mieux l’idée quand on pense aux massacres encore perpétués actuellement en Afrique, en Asie ou en Amazonie par exemple, où des milliers d’espèces sont menacées.

Le parc zoologique de Paris joue à fond cette carte, qui a à la fois un rôle informatif, ludique et actif.

Informatif parce qu’on ne pourra plus jamais ignorer à quel point les animaux sont en danger dans leur habitat naturel aujourd’hui, victimes de chasse cruelle et illicite. Pour chaque animal présent au zoo, on découvre son histoire, d’où il vient, ce qu’il aime, et surtout à quel point son espèce est menacée sur une échelle de couleur, parfaitement compréhensible même pour le plus jeune public. Plus on va vers le rouge, vers le sombre, plus l’espèce est en danger, ou en voie de disparition.

Ludique, parce que que le zoo a toujours été, et restera toujours une des sorties familiales préférées des enfants. Et l’on peut dire que le nouveau parc zoologique ne les a pas oubliés. Tout est bien pensé pour eux, pour qu’ils s’amusent mais surtout pour qu’ils prennent bien conscience du monde qui les entoure. Le parcours est balisé d’activités ludiques très sympathiques, où les enfants apprennent sans même s’en rendre compte beaucoup d’informations sur les animaux, qui les pousseront, on l’espère, à développer un intérêt pour la préservation et le respect de l’animal.

Actif, le parc zoologique l’est aussi. On nous montre volontiers l’envers du décor, comme la clinique vétérinaire, équipée avec un matériel dernier cri, où l’on sait que les animaux seront très bien soignés. Chaque thématique, « Patagonie », « Sahel-Soudan », « Europe », « Guyane », et « Madagascar » recrée au plus près les conditions de vie des animaux. On ne peut plus trop parler de « cages », le nouveau parc a mis le paquet sur d’immenses baies vitrées, sur des espaces larges, déstructurés, voire sur des cohabitations entre espèces.

Le parc zoologique, en collaboration avec le Museum d’Histoire Naturelle, a fait les choses en grand et dans le respect de l’animal.

Un des musts du zoo nouvelle formule est l’immense serre « Madagascar », 9655 m2 qui reproduisent l’écosystème de la forêt tropicale humide, où évoluent 30 espèces, notamment des oiseaux en liberté. On s’y croirait presque. Mais la plus grande partie est consacrée au « Sahel-Soudan », avec pas moins de 45215m2 et 44 espèces.

Au jour où nous avons visité, dans la partie « Patagonie » (16570 m2) tous les animaux n’étaient pas encore arrivés, comme les otaries, très attendues par les enfants, qui ont pu cependant admirer des manchots de Humboldt, qu’une soigneuse était en train de nourrir, événement qui reste toujours une attraction très prisée. Nous n’avons donc pas vu certains animaux, notamment les félins, dont on sait combien ils sont menacés (lynx, jaguar, cougar, puma), on aurait aimé voir comment ils appréhendent leur habitat en zoo. Heureusement, le lion était là, majestueux, mais étrangement seul.

Deux petits bémols pour ce lieu pourtant si bien pensé : au moment de la pause déjeuner, et vu l’influence du public, il s’est avéré qu’il n’y avait pas assez de bancs ou d’aires de pique-nique, et d’autre part, pour un zoo de cette envergure, on pouvait s’attendre à trouver des légendes en anglais, il n’en est rien, tout est exclusivement en français, sauf le plan fourni à l’accueil, qui est bilingue. C’est un peu dommage, car les informations sont vraiment très intéressantes et importantes.

Une balade à découvrir seul ou en famille, dépaysement garanti ! Ne manquez pas de finir par un petit tour à la librairie-boutique, un enchantement pour les yeux, et au restaurant le Siam pour un petit thé revigorant !

Plus de photos sur Facebook ainsi qu’une seconde visite presse !

Page Facebook du Parc zoologique

Informations pratiques

Parc zoologique de Paris
Entrée unique au croisement de l’avenue Daumesnil et de la route de la Ceinture du Lac
75012 Paris
ouvert toute l’année
de mi-octobre à mi-mars de 10 h à 17 h
de mi-mars à mi-octobre de 10 h à 18h en semaine et de 9h30 à 19h30 les week-ends, jours fériés et vacances scolaires toutes zones
De 22 à 11 €/ Pass annuels entre 65 et 40 €

Crédits photos : Claire Saim et Valérie Revelut pour Onirik.net