On éteint un incendie quand c’est une maison, mais quand c’est toute une ville qui brûle…
Le premier bombardement de la R.A.F. sur la France eut pour cible Dunkerque en 1940 (les habitants de la ville ignoraient que la France avait capitulé).
À partir de 1942, les forteresses volantes américaines apportèrent un renfort aux bombardements stratégiques.
Les objectifs étaient les villes littorales, bases des sous-marins allemands, puis les usines et le réseau de voies ferrées en préparation de l’opération Overlord.
En juin 1944, le débarquement allié se traduisit par le bombardement des villes par où pouvaient éventuellement passer des renforts allemands.
À la fin de la guerre, l’US Air Force décida de tester sur les villes françaises une nouvelle arme : le napalm !
Les images de l’époque succèdent aux témoignages de survivants. Ils mettent en évidence la totale imprécision des frappes aériennes de l’époque : « Le seul bâtiment où il n’y a pas de morts, c’est celui de la Kriegsmarine ».
D’une utilité militaire des plus réduites, les bombardements alliés causèrent plus de 70 000 victimes civiles françaises et furent largement exploités par la propagande de Vichy.
On remarquera que ce documentaire ne mentionne que les frappes délibérées sur les villes françaises. Ainsi, le 27 février 1945, des bombardiers tuèrent une centaine de personnes à Calais (libérée le 30 septembre 1944). En fait, leur objectif était Dunkerque toujours occupée par les Allemands.