– Le colonel m’a chargé du pont de la rivière Kwaï.
Birmanie, 1943 le régiment britannique du colonel Nicholson (Alec Guinness) s’est retrouvé prisonnier des Japonais. Ces derniers exigent la participation des prisonniers à la construction d’un pont. Après avoir refusé Nicholson décide d’accepter pour épargner la vie de ses hommes.
Afin de motiver ses officiers, il leur explique l’intérêt de démontrer aux Japonais le savoir-faire britannique. Puis devant des actes s’apparentant au sabotage, il réprimande les coupables en précisant qu’il s’agit d’une question d’honneur. Très bien, officiers et hommes s’exécutent (sauf ceux qui meurent de blessures, d’épuisement ou de maladies).
Cependant, l’Américain Shears (William Holden) qui a réussi à s’échapper du camp de prisonniers est « invité » à y retourner pour faire sauter le pont avant qu’il ne permette le ravitaillement des troupes japonaises. Renonçant à sa vocation de tire-au-flanc, Shears se résigne à faire son devoir.
L’origine de ce film repose sur un roman de Pierre Boulle. Celui-ci s’est inspiré de sa propre expérience. Durant la Seconde Guerre mondiale, ce combattant de la France Libre fut chargé d’une mission en Indochine (un pont à faire sauter). Capturé par les forces de Vichy, il fut confronté à la « logique » de ses geôliers. Pour eux, il était évident que ceux qui combattaient pour la libération de la France étaient des égarés. Par contre, il était du devoir de ceux qui obéissaient au maréchal Pétain de tout faire pour qu’un pont servant au ravitaillement des troupes japonaises reste intact.