Paroles de nuit : 16e édition – Avis +

Présentation de l’évènement

Pour la 16ème année, la nuit sera blanche dans le jardin de la maison d’Alphonse Daudet : conteurs, comédiens, musiciens viendront chatouiller, asticoter, susurrer, chanter, crier, marmonner, vociférer, chuchoter, murmurer… remplir vos oreilles !

C’est à Bernard Grondin que nous dédierons cette nuit.

Bernard Grondin, conteur québécois de grand talent, nous a quittés en novembre dernier. Toujours du côté des marginaux, des délaissés, des abandonnés, des petits, des originaux, il était l’énergie personnifiée et tellement humain.

Avis de Hiromichi

Cette année la soirée a été menacée, alerte orange, un petit vent frisquet annonciateur d’orage. Une journée torride qui nous inquiétait un peu pour la nuit du conte chez Alphonse Daudet. Une crainte partagée car on a pu observer qu’il y avait beaucoup moins de monde que l’année précédente mais une crainte compréhensible car pendant un petit moment on faisait attention au ciel.

Les visiteurs étant cette année un peu moins nombreux, nous avons pu en groupe bouger comme un seul homme dans le jardin. Tout commence au milieu, lorsque le soleil est encore dans le ciel, à conteur nous fait rire de ses histoires.

On passe après à deux musiciens, pas de groupe, et une danseuse qui nous fait part de sa grâce sur le son entraînant des deux garçons.

Puis nous déménageons en haut du jardin où un musicien et un autre conteur nous attendent, en musique et avec des accessoires, on nous narre l’histoire du lion confronté aux hommes. Son évolution et son changement.

Ensuite on nous fait redescendre, la nuit commence à tomber, et le bas du jardin restera une étape longue de la soirée. Plusieurs conteurs passent l’un après l’autre. On réécoute avec plaisir l’histoire de la jeune femme qui appelle sans cesse son mari chasseur. Et pour après faire connaissance avec connaissance d’une jeune femme dont le père, le roi, fait tout pour qu’elle ne se marie pas avec un homme du peuple.

Mais il y a bien d’autres histoires, nous continuerons avec des histoires que l’on connaît déjà mais qui ont évolué, la musique se pose dessus, des infimes changement nous font les voir d’un oeil nouveau. On nous parle du Burkina Faso et de son poulet maintenant légendaire.

Plus tard, nous ouvrons grand nos oreilles pour une nouvelle version de Cendrillon, une Cendrillon espagnole, aux phrases rythmés par des rimes et un accent à couper au couteau. Une Cendrillon qui voit, comme notre temps, son histoire faire face à des évolutions, le capitalisme touche tout le monde à ce qu’on voit. Une Cendrillon remastérisée d’une manière hilarante et comme on ne l’avait jamais vue !

Puis doucement, les personnes s’en vont, le temps se rafraîchit, les conteurs se relaient tant qu’il y a du monde pour écouter leurs histoires. Une ou deux suffisent pour qu’ils restent et racontent, nous font rire, rêver, voir le monde sous un autre point de vu.

Sur des chaises, des coussins ou à même le sol, on n’a pas eu de pluie, on a entendu de belles histoires, et on sourit encore en pensant à la belle soirée qu’on a passé.

Une nouvelle édition réussie, avec des nouveautés, des évolutions, et toujours autant de bonne humeur !

Photos de l’événement

Site de la Maison Alphonse Daudet