Pas de pissenlits pour le cadavre – Avis +

Présentation de l’éditeur

Chloé et Louise ont peu de choses en commun mais l’amitié qui les lie est indéfectible. Après un douloureux divorce, Louise a décidé de devenir fleuriste. Et si Chloé est dentiste, c’est avec plaisir qu’elle consacre ses après-midi à aider son amie, ça la change des molaires.

Jusqu’au jour où une surprise macabre les attend dans l’arrière-boutique : un type très très mort au milieu des branches d’amandier. Pas de panique, les innocents ne vont pas en prison. Mais lorsque les preuves commencent à s’accumuler contre nos deux héroïnes, le calme n’est plus de mise.

Avis de Valérie

Les deux meilleures amies du monde, Chloé et Louise, vivent à Paris et tentent de réussir leur vie. Louise vient de divorcer de son parfait, mais pas rigolo époux, et décide d’ouvrir une boutique de fleuriste. Un projet qu’elle ne souhaite pas faire seule, et ça tombe bien, car Chloé est elle aussi à la recherche d’une échappatoire.

Dentiste par vocation, elle commence à fatiguer de gérer des personnes de mauvaise foi et à l’haleine au même niveau ! Elle n’a pas la fibre esthétique de son amie, mais passer les après-midis à ses côtés dans une autre ambiance que les caries et déchaussements peut être une très bonne alternative à son envie d’autre chose.

Autre personnage particulièrement important, ou du moins attendrissant, c’est Le Minou. Imaginez un Terre-neuve impressionnant, gros nounours de 50 kg de tendresse et d’inutilité, c’est lui, et c’est le bébé d’amour de Louise au grand cœur. Même Chloé le supporte sans trop de difficulté et malgré les maladresses dudit chiot, c’est dire.

Et il y a également Victor, le grand-père de Chloé avec qui elle vit, et Hubert, le frère surdoué de Louise, fan de NAC. Une petite vie parisienne bien remplie qui n’a pas de point commun avec le grand banditisme rien si ce n’est par la proximité avec un arnaqueur en blouse blanche…. Mais ça, c’est l’histoire que vous vous apprêtez à dévorer.

Dévorer, oui, car Andrea Japp réussit une petite merveille de roman, une réussite parfaite en tout point. L’histoire et l’intrigue sont solides, bien menées, et nous poussent à tourner les pages.

Mais ce qui retient toute notre attention, qui nous donne tant de plaisir… c’est la qualité de l’écriture, la précision de la construction des personnages qui nous les rend si vivants et attachants. Puis la personnalité de l’auteur s’exprime incroyablement tout au long du texte.

Andrea Japp débute chaque chapitre par une citation, qu’elle transforme ou commente à son envie, mais toujours d’une manière futée ou marrante. Sa perspicacité est particulièrement séduisante à saisir et on en profite également lorsqu’elle intercale sa voix avec celle de la narration.

Labellisé comme cosy mystery à la française, on n’est pas sûr que la définition produite par Wikipedia convient [[Les mystères intimes, également appelés « cosy », sont un sous-genre de la fiction policière dans laquelle le sexe et la violence se produisent hors scène, le détective est un détective amateur, et le crime et la détection ont lieu dans une petite communauté socialement intime.]], pas seulement car l’action se situe à Paris et que l’ensemble est très français. Mais les folles aventures des filles semblent bien plus bruyantes et rocambolesques que la version british.

Quoi qu’il en soit, Pas de pissenlits pour le cadavre est la garantie d’un excellent moment de lecture, d’un bonheur sur papier promis à tous les possesseurs de l’ouvrage.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 328
Éditeur : Pygmalion
Sortie : 7 avril 2021
Prix : 19,90 €