Passion au donjon – Avis +

Présentation de l’éditeur

Angleterre, 1244.
Depuis l’exécution de son père pour trahison, lady Beatrice vit chez sa cousine Constance et son époux, lord Merrick. Sans titre ni fortune depuis la disgrâce royale, elle pense n’avoir aucune chance de se marier et rêve seulement de vivre une grande passion. C’est ainsi qu’elle s’éprend d’un ami de lord Merrick, sir Ranulf, un valeureux chevalier que précède une réputation de séducteur impénitent : il aurait, dit-on, dépucelé quatorze vierges en quatorze nuits ! Subjuguée par sa beauté virile, et touchée par la faille secrète qu’elle devine sous son apparente froideur, Beatrice décide de s’offrir à lui…

Avis de Valérie

Margaret Moore officie depuis longtemps dans la romance historique médiévale, genre où elle excelle, et ce qui caractérise le plus son oeuvre et qu’elle sait se renouveler pour ne jamais lasser ses lectrices.

Dernier tome d’une trilogie sur des chevaliers ayant tous en commun d’avoir été enseignés par le même maître d’armes, nous suivons ici Ranulf, guerrier viril, certes, mais qui semblait peu passionnant dans les précédants ouvrages.

Pourtant, l’auteur va nous subjuguer et nous attacher à cet homme mystérieux, qui a pour originalité d’être roux (ne riez pas, les héros roux sont pratiquement inexistants dans la romance historique, ou non !), d’être relativement débauché (n’a t-il pas gagné un pari où il devait déflorer 14 vierges en 14 jours ?) et sombre (les rumeurs disent qu’il aurait noyé volontairement son frère, alors qu’il était jeune garçon).

A l’opposé, le personnage féminin, Lady Béatrice, peut au début nous sembler assez futile. Cette jouvencelle passe son temps à bavarder et à vouloir se jeter à la tête de Ranulf – chevalier sans terres -, alors qu’elle est la pupille de son compagnon d’armes Merrick, qui vient de lui confier un comté à administrer, et qu’en agissant de la sorte, elle pourrait fâcher à mort les deux amis.

Béa finit par remarquer la froideur de Ranulf, mais lorsque l’occasion lui est présentée d’aller l’aider à gérer le domaine dont il est le châtelain, elle fonce malgré les protestations vigoureuses de sa nourrice et chaperon Malloren et arrive à redresser l’économie et l’état du château et s’allier les villageois, pourtant très méfiants car tous ou presque étant contrebandiers.

Margaret Moore va faire évoluer ses personnages d’une manière réaliste et romanesque. Elle mêle à leur histoire une intrigue relativement sordide qui, si elle n’est pas le sujet principal du roman, est suffisamment développée pour ajouter un atout non négligeable à la trame.

Si vous connaissez Margaret Moore, vous savez que son contexte historique est toujours très soigné. Ici, on sent la pleine possession de son sujet puisqu’elle ne prend pas obligatoirement la peine de situer certains détails, tout coulant de source. De plus, son style n’est ni ampoulé, ni pédant, il permet à tout lecteur de s’immerger dans cette époque lointaine.

Cela donne une lecture fluide, passionnante, agréable où les sentiments sont prédominants, mais ni au détriment de l’intrigue, ni de la trilogie qui voit ici sa conclusion, pour le bonheur de ses fidèles lecteurs (les romans peuvent se lire totalement indépendamment les uns des autres).

Une lecture chaudement recommandée !

Biographie de l’auteur

Les romans de cette passionnéee d’histoire médiévale, publiés dans le monde entier, figurent régulièrement parmi les meilleures ventes du prestigieux  » USA Today « .  » Passion au donjon  » est son vingtième roman publié dans la collection Les Historiques.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 339
Editeur : Harlequin
Collection : Les historiques
Sortie : 1 juin 2009
Prix : 5,95 €