Prédatrice de la nuit – Avis +

Résumé de l’éditeur

Valerius Magnus fait partie des Chasseurs de la Nuit qui le haïssent à cause de ses origines romaines. Depuis vingt siècles, il lutte contre les Damnés. Lors d’une échauffourée dans les rues de La Nouvelle-Orléans. il rencontre Tabitha Devereaux. Immédiatement, il est fasciné par cette humaine qui se bat comme une panthère contre les vampires. Le prenant pour un ennemi, elle n’hésite pas à le poignarder, avant de le recueillir pour le soigner.

Valerius lui découvre alors bien d’autres attraits, même s’il s’interdit d’aimer une mortelle. Autrefois, une femme a perdu la vie par sa faute. Il sait qu’il est condamné à une solitude désespérée. Pourtant, quand le danger menace Tabitha et les siens, il est prêt à tout pour les sauver et se prend à rêver d’une deuxième chance…

Avis de Domino

Sherrilyn Kenyon en est au septième tome de sa série du Cercle des Immortels et pourtant l’intérêt ne faiblit pas. A chaque nouvel opus, on se demande si la magie sera de nouveau rendez-vous, si l’auteur va réussir à nous captiver avec une intrigue somme toute classique pour ne pas dire basique et pourtant le charme opère de nouveau et le lecteur plonge avec délices dans l’atmosphère étouffante de la Nouvelle Orléans. !

Cette fois-ci le héros est l’énigmatique Valerius entrevu dans les précédents épisodes. Un être honni de tous et profondément antipathique. Ses démêlés avec son écuyer avaient donné lieu à des épisodes fort cocasses dont Valerius ne ressortait pas grandi dans les précédents romans. Mais dans ce volume, le schéma s’inverse et on prend fait et cause pour lui. Comme tous les Chasseurs de la Nuit son passé est effrayant, fait de violence, de haine et de souffrance. C’est peut-être le point faible de ce roman, ce passé si semblable à celui des autres Chasseurs et ce malentendu qui s’est installé entre lui et les autres Chasseurs, alors que quelques explications suffiraient à le dissiper… On peut considérer cela comme une facilité de scénario mais comme par ailleurs, le personnage féminin et l’intrigue compensent largement cette « défaillance, il sera beaucoup pardonné à Sherilynn Kenyon ! Les autres points forts du roman sont donc le personnage féminin, Tabitha, elle aussi rencontrée à plusieurs reprises dans les volumes précédents et surtout le toujours mystérieux Achéron.

En réalité, c’est peut-être Achéron le véritable héros de ce roman. Il apparaît sous un jour nouveau à la fois plus puissant mais également susceptible de faiblesse. On le croyait immortel, intouchable et on découvre avec effarement que, non, que lui aussi pourrait disparaître…

Ce roman marque également un tournant dans l’évolution même de l’intrigue. Les différents personnages que l’on imaginait figés évoluent et leurs réactions peuvent déstabiliser le lecteur. L’intrigue se fait plus sombre, plus âpre et la mort ne se cantonne plus aux « méchants » ; elle frappe durement le monde des Chasseurs de la Nuit et prépare des romans plus amers et désenchantés. Dejà dans La descendante d’Apollon, Sherilynn Kenyon avait fait vaciller les certitudes sur lesquels le lecteur s’appuyait et dans ce dernier volet, on pressent que la suite des aventures risque de devenir plus dramatique….

Tout le talent de Sherrilyn Kenyon est là, dans sa capacité à nous surprendre, à faire rebondir l’intrigue d’une façon totalement inattendue et à l’entraîner sur un chemin que nul n’avait vu. C’est peut-être là aussi que réside le secret de la réussite de cette série, qui volume après volume entretient le suspense….

Et c’est donc avec impatience qu’on attendra le prochain roman de la série Péchés nocturnes.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 313
Editeur : J’ai Lu
Collection : Mondes mystérieux
Sortie : 3 septembre 2007
Prix : 6,50 €
Titre original : Seize the Night