Prisoners of peace – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Greta Stuart a toujours su qu’elle mourrait jeune. Princesse héritière de la Confédération panpolaire, elle était surtout otage, destinée avant son couronnement à devenir la première victime d’une guerre inévitable. Mais elle a trouvé une troisième voie… Désormais, à seize ans à peine, elle n’a plus rien d’humain : les autorités ont fait d’elle une intelligence artificielle. Des capteurs tous neufs scintillent au bout de ses doigts, des neurorécepteurs artificiels ont transformé sa vision. Pas de doute, Greta est prête à régner sur le monde aux côtés de Talis, la plus vieille et la plus sage des intelligences artificielles.

Mais le processus qui l’a transformée est aussi en train de la tuer. Car les changements qu’elle a subis dévorent son enveloppe mortelle à un rythme effréné. Lorsque son corps lâchera prise, Greta devra prendre possession de l’un de ceux qui la servent désormais, les Cygnes, des hommes et des femmes moitié soldats, moitié prêtres, tous loyaux jusqu’au sacrifice. Mais avant, elle doit trouver un moyen d’éviter la folie qui s’empare peu à peu d’elle.

D’autant que le sort de la jeune fille a poussé son royaume à la révolte. Alors qu’elle traverse en compagnie de Talis et deux de ses serviteurs les paysages étranges et inquiétants du Saskatchewan, Greta se retrouve vite la cible de rebelles bien décidés, à défaut de parvenir à la libérer, à lui ôter la vie. Parmi eux, Elian, le garçon à qui elle a évité la mort, et qui brûle de changer le monde, à la pointe de l’épée si nécessaire. Au point que même la loyauté légendaire des mythiques Cygnes pourrait bien être mise à rude épreuve…

Avis d’Izabulle

Nous retrouvons Greta, alors qu’elle a été transformée en IA, marchant vers les montagnes rouges, fief de Talis le maître du monde. Cette chevauchée est douloureuse pour Greta qui subit les effets secondaires de la transformation (l’épluchage), qui pourrait bien la tuer.

Talis est très attentionné. Cela fait des siècles qu’une nouvelle IA n’a pas survécu à la transformation et il croit fortement dans les chances de réussite de Greta. Durant leur périple vers les montagnes rouges, un rebondissement majeur va voir le jour. Et si l’ennemi venait de l’intérieur ?

Ce tome est assez décevant, comme le sont souvent d’ailleurs les tomes intermédiaires dans les sagas dystopiques, sauf qu’en l’occurrence, il s’agit là du tome final. Le rythme, déjà lent sur le premier opus, est ici très handicapant car il manque cruellement d’action. Nous faisions part d’un rebondissement majeur dans ce tome et justement, il n’y en a qu’un, qui est exploité jusqu’à la trame. Il est difficile de comprendre où a bien voulu nous emmener l’auteur, et quel était l’objectif de ce tome…

Les alternances de point de vue entre Talis et Greta sont intéressantes, mais encore faut-il arriver à les situer temporellement. Talis s’exprime tantôt au présent et d’autre fois s’enfonce dans ses souvenirs, cela rendant assez brouillonne la lecture. Là où la plume poétique de l’auteur avait été fortement appréciée dans le premier livre, elle devient ici lourde, handicapante et ennuyeuse. Le personnage de Talis reste toutefois attachant, avec une personnalité bien trempée et son humour particulièrement piquant et cynique.

Ce second et dernier tome est peu enclin à faire avancer l’histoire de nos enfants de la paix, nous offrant une fin ouverte où clairement les mystères de The Scorpion Rules restent entiers.

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 439
Editeur : Lumen
Sortie : 3 novembre 2016
Prix : 15 €