Quand J’ai Lu Imaginaire invite, ce n’est pas de la frime !

Afin de défendre ce qu’on appelle la littérature de genre (comprendre des genres considérés comme inférieurs par la majorité des éditeurs), l’équipe éditoriale de J’ai Lu Imaginaire avait organisé une soirée mémorable dans un lieu d’exception !

Un rendez-vous précis nous amenait devant les locaux de Flammarion où nous étions pris en main par une équipe qui nous expliquait qu’à cause de gros problèmes d’informatiques et d’électricité, il avait été décidé de déplacer le lieu de la conférence de presse sur Bercy. Un taxi nous attendait…

Au moment où nous avons grimpé dans ce magnifique cab anglais, nous avons alors compris que le voyage vers l’autre côté du miroir venait de débuter… Accueilli par l’inspecteur Nightingale (glaçant à souhait), nous avons été testés sur notre capacité à entrevoir les esprits (et il faut dire que nous fûmes jugés bons à cet exercice, sans surprise !).

Une énigme fut confiée à votre ‘serviteuse’ et une fiole aux deux autres membres de notre away team. Il fallait la garder précieusement, nous informa l’inspecteur, car elle nous serait utile par la suite. En ce qui concerne l’énigme, nous devions trouver un « escalier B multicolore ».

De la couleur, nous en avions partout grâce aux tags peints sur les anciens frigos, mais un escalier ayant gardé un certain sens de la dignité pour être labellisé B, dans cet endroit, cela semblait être de la science-fiction !

Heureusement pour nous, un farfelu sympathique et possédant de nombreux tocs a bien voulu nous aider. Il nous a fallu réussir à communiquer avec lui, mais ce fut chose facile lorsque nous pûmes échanger sur le dressage de chauve-souris ! Et après avoir franchi des portes interdimensionnelles, nous approchâmes du but.

Nous avons donc franchi le seuil symbolique de l’escalier B, où notre raison déjà bien entamée décida de nous abandonner. Et là, notre surprise fut grande, un être que l’on pensait ne jamais pouvoir rencontrer dans cette dimension : un vampire !

Non ! Pas un vampire mais un Nëphyr, et cet être au charme vénéneux a comme défaut principal d’être soupe au lait et être très attaché à son titre ! Nous lui avons vite pardonné car il était visiblement le plus fort et puis il a rapidement accepté de nous laisser passer, mais pas avant d’avoir vérifié sur nos mains une marque révélée par un luminaire que lui seul pouvait diriger.

Luminaire qui aurait bien été utile à Monsieur le Borgne (qui ne dormait que d’un oeil) et qui nous arrêta devant un escalier grillagé. Après avoir pu donner le bon mot de passe (que le Nëphyr nous avait gracieusement aidé à dénicher), il nous confirma que nous étions élus et que notre présence et notre capacité à voir plus loin que le bout de notre nez nous aideraient à grimper les marches.

Nous commençâmes alors notre ascension, rendue difficile par la peur qui tout de même ne nous lâchait pas d’une semelle. D’ailleurs, le personnage suivant était particulièrement angoissant. Nous l’avons surpris en train d’ausculter les murs à la recherche de cryogénisés qu’il avait tout à la fois créé et perdu !

Comme il avait besoin de cerveaux, il prit les mesures des nôtres, mais sembla déçu du résultat. Bizarre… Nous dûmes continuer l’escalade pour être arrêtés devant une porte dorée à l’or fin que gardait une magnifique sorcière… Rebecca Kean !

Quel bonheur pour nous, fans, d’être face à la plus puissante sorcière de guerre de cette planète ! Dangereusement sympathique, elle avait plus d’un tour dans son sac et nous dûmes tous passer des épreuves plus difficiles les unes que les autres. Boire du pipi de rat, manger des crottes de chauve-souris, déguster des vers grillés ou sucer un bonbon au coeur plus brûlant que l’enfer !

Nous ne savons plus comment nous réussîmes, mais lorsque Rebecca (belle et majestueuse) ouvrit l’antre des cryogénisés, nous avons vraiment eu le sentiment que quelque choses de merveilleux allait nous arriver !

Quelle erreur, après la découverte des lieux qu’opulence et richesse ne suffisaient pas à décrire, après qu’un compte à rebours eut terminé sa course folle, ceux que nous avions aidé à réveiller apparurent enfin dans une débauche de brouillard et de bruits !

Ouf, il s’agissait de l’équipe éditoriale de J’ai Lu Imaginaire et de quatre de leurs plus prometteurs auteurs, vite rejoints par leurs personnages de fiction !

Bravo particulièrement à Silvana qui a travaillé comme une forcenée, prisonnière des limbes de l’entre-monde, ainsi qu’à son équipe de choc, à J’ai Lu Imaginaire et leurs éditeurs (Florence, si tu nous lis, bisous !) qui a su ainsi récompenser les journalistes, bloggeurs, et passionnés qui les soutiennent depuis des années, aux auteurs (Olivier Péru, Cindy Mezni, Cassandra O’Donnell et Ben Aaronovitch) qui ont joué le jeu avec panache, et aux personnages superbement interprétés par de vrais professionnels de l’imaginaire !

Et merci à notre hôte, Paolo Calia, dont les appartements ont rendu jaloux le fantôme de Marie-Antoinette !