Présentation de l’éditeur
Fin des années 80 à New York, le docteur Harvey Riker est sur le point de mettre à jour une prodigieuse avancée médicale : un vaccin contre le sida. Si tout est encore tenu secret, les résultats des tests sont concluants.
Mais son associé est retrouvé mort et un tueur en série homophobe assassine sauvagement deux de ses patients : simple coïncidence ou menace personnelle ? Pour faire la lumière sur ces meurtres mystérieux, Harvey décide de se confier à Sara Lowell, une journaliste très en vue. Il lui fait part de ses soupçons : pour lui, ses ennemis cherchent à détruire son projet en créant un scandale autour de la clinique.
Avis d’Artemis
Publié pour la première fois en 1991, ce thriller d’Harlan Coben [[Pour en savoir plus sur l’auteur, vous pouvez consulter son site : http://www.harlan-coben.fr/]] n’a pas pris une ride.
Roman haletant, il aborde le thème de la recherche contre le sida et particulièrement de son financement. Car impossible d’effectuer la moindre recherche sans moyens alloués.
Et c’est là que se pose le problème, car dans le versement des fonds, chaque organisme fait des arbitrages : certains choisiront la lutte contre le cancer, d’autres la lutte contre le sida, d’autres encore combattront d’autres maladies graves.
Manipulations, jeux de pouvoir et chantages font rage pour l’obtention de ces fonds. Sans parler du révérend Sanders, évangéliste extrémiste homophobe, qui soulève les foules contre la lutte contre le sida.
Car l’homophobie est répandue et le sida est présenté par ces personnes comme une maladie à part, touchant dans leur grande majorité des homosexuels et des drogués. Ecoutez donc le révérend en interview : « Prenez par exemple le virus du sida […]. Ce que vous appelez le nouveau phénomène du sida n’est que le dernier chapitre de l’histoire de Sodome et Gomorrhe. Il est évident que Dieu frappe de Sa peste les pervers et les homosexuels immoraux et scandaleux. »
Vous l’aurez compris, ce personnage est glaçant. Le problème est qu’il n’est pas le seul à penser ainsi. Et pour certains, les fonds utilisés dans la lutte contre le sida sont mal employés et devraient plutôt servir la lutte contre le cancer, par exemple.
Le docteur Harvey Riker, sur le point de découvrir un traitement contre le sida, fait donc face à de nombreux ennemis. Et quand les meurtres commencent à s’accumuler, il n’y a plus de doute : on essaie de détruire ses travaux et sa clinique.
La journaliste Sara Lowell est un des personnages principaux de ce roman. Elle est attachante, fragile physiquement mais au caractère décidé. L’enquête sera éprouvante pour elle : Harvey est un de ses proches amis, la santé de son époux, champion sportif, va susciter des inquiétudes et faire ressortir de douloureux souvenirs, les relations de son père semblent suspectes, et en tant que journaliste elle est amenée à interviewer le révérend Sanders.
A ses côtés, c’est un autre de ses amis, l’inspecteur Max Bernstein, jeune policier brillant qui ne peut s’empêcher de mâchouiller des stylos dès que la pression se fait sentir, qui est chargé de cette enquête complexe. Lui-même est en couple avec un homme depuis plusieurs années, situation non aisée à vivre dans l’Amérique du début des années 1990.
En un mot, n’hésitez pas à plonger dans ce thriller diabolique, au rythme effréné et à la conclusion glaçante.
Fiche technique
Format : poche
Pages : 512
Editeur : Pocket
Collection : Thriller – policier
Sortie : 6 septembre 2012
Prix : 8,10 €