Scurry : tome 3 – Avis +

Présentation officielle

Nos deux souris se précipitent chez elles pour empêcher leurs aînés de commettre une erreur qui pourrait entraîner la destruction de toute leur colonie. Mais une bande de traîtres complotent pour prendre le contrôle et forcer la colonies désespérée à se déplacer vers la ville, où ils sont convaincus que des richesses inimaginables les attendent. Mais la ville est morte, ainsi que tous ceux qui sont assez fous pour s’y aventurer…

En coulisses, un étrange trio de sorcières étudie les lianes et écoute le vent, pour tenter de lire l’avenir et de débarrasser le pays d’une malédiction mortelle. Elles savent que les petites souris ont un grand rôle à jouer, mais peut-on se fier aux prophéties des sorcières ?

Avis de Chris

Quel plaisir de replonger dans les aventures de Pict et Wix en quête de nourriture pour sauver leur colonie. Et, contrairement au tome précédent, le lecteur a une vision plus globale de la situation. En effet, nous découvrons une colonie en proie à une lutte de pouvoir intense. La situation s’est dégradée durant l’absence des deux petites souris et beaucoup ne peuvent plus patienter dans l’espoir vain que Pict et Wix reviennent sains et saufs, qui plus est avec de bonnes nouvelles. C’est compréhensible. Avec l’attaque des chats, peu croient encore en leur survie.

Après l’inondation causée par la rupture des barrages des castors, dans la forêt, les loups s’organisent afin de chasser Atlas, le grand élan. Ils ont les crocs, dans tous les sens du terme. Quant aux sorcières, elles annoncent leur prophétie, toujours aussi mystérieuse, mais assurées d’être sur le bon chemin vers la renaissance de la forêt. De nouveaux personnages entrent également en scène comme un opossum et un clan de souris des bois.

Le dessin et la colorisation sont toujours aussi réalistes et nous plongent littéralement dans les scènes qu’on nous présente. Souvent, on se perd dans ces cases et planches, admirant l’étendue du talent de Mac Smith pour la mise en scène et la narration. Lorsque le feu envahit les pages, on a l’impression d’y être, de sentir la chaleur sous nos doigts et d’étouffer à cause de la fumée. On sent aussi la force de certains animaux à travers leur posture et leur taille imposante par rapport aux petits bêtes qui peuplent le récit. Il y a là un travail remarquable des ombres, de la couleur et un sens marqué du détail.

La malédiction des ombres est bourré de rebondissements. On y observe les animaux face à un instinct de survie hors pair. Pendant que des combats font rage dans la colonie, d’autres sont en cours dans la forêt. C’est bien un hymne à la survie qui est présenté dans ce dernier pan de l’histoire.

Du moins c’est ce que l’on croit, car l’auteur est bien décidé à continuer de rendre hommage aux animaux de sa saga post-apocalyptique en continuant d’écrire dans l’univers de Scurry. Certes, la trilogie est terminée, puisqu’elle répond à toutes les questions que l’on se pose, mais on sent bien que la fin est un peu ouverte, de façon à laisser la place à d’éventuelles nouvelles idées. C’est, en tout cas, ce qu’indique l’auteur dans la postface et quelques indices disséminés dans les dernière pages de ce tome permettent de le croire également.

Fiche technique

Format : album
Pages : 96
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Sortie : 15 juin 2022
Prix : 13,50 €