Sex, lies, and online dating – Avis +

Présentation de l’éditeur

Lucy Rothschild has come up with a daring way of doing research for her newest mystery novel. Since her female serial killer meets her victims online, Lucy does the same. The men who respond to her e-mails and meet her in the Boise Starbucks provide excellent fodder, as well as verisimilitude. Finally Lucy only needs one more victim. Unbeknownst to her, Quinn McIntyre is actually an undercover detective trying to stop a serial killer.

One thing the victims all have in common is that they are part of the online dating scene. As Quinn chats with Lucy, it becomes apparent that she is lying and that she knows way too much about police procedure. Lucy begins to fall for him, and Quinn falls for her, believing all the while that she’s the killer. How Lucy’s novel reads and how the serial killer’s MO are so alike is just one of the fascinating aspects of Gibson’s latest delightful page-turner. The others are her truly appealing and convincing characters.

Avis de Callixta

Rachel Gibson est un auteur nouveau pour moi. Je me suis plongée avec délice dans ce petit roman d’à peine trois cents pages bourré d’humour et d’idées.

L’histoire est un romantic suspense très classique dans sa structure générale : un serial killer, un flic brut de décoffrage, une jeune femme qui se retrouve prise au milieu .

Mais l’auteur est plus fine que cela et ne nous refait pas une énième version de ce trio infernal. Elle innove un peu en faisant du serial killer…une femme et l’héroïne, Lucy, est même une suspecte. L’action se situe dans une petite ville des Etats-Unis rarement mis au devant de la scène : Boise, capitale discrète de l’Idaho.

Notre héros, Quinn, est chargé de l’enquête. Il est le héros par excellence, comme on les aime. Il est viril, taciturne, séduisant, avec une histoire comme seuls les flics qui ont bourlingué en ont… Il travaille sous couverture et puisque les rencontres entre la meurtrière et ses victimes ont eu lieu lors de rendez vous pris sur internet [[online dating]], il enchaîne les rencontres avec toutes sortes de femmes. Lucy fait exactement la même chose pour nourrir son imagination d’auteur de romans policiers. La trame de son roman est justement celui d’un meurtrier qui rencontre ses victimes par internet, alors elle multiplie les rendez-vous, elle aussi. De même, elle cache son jeu pour obtenir de vraies réactions. Les pseudos pris par les hommes et les femmes en question sont à mourir de rire, d’ailleurs !

Evidemment, l’inévitable se produit : Boise n’est pas si grand…de ce qui était une rencontre de travail pour tous deux va sortir un début d’idylle qu’aucun ne veut vraiment reconnaître. Une histoire compliquée puisque commencer dans le mensonge [[lies]] et avec une Lucy qui devient de plus en plus suspecte : le modus operandi du serial killer est identique à celui qu’elle décrit dans son futur roman.

Lucy est une jeune femme de trente-quatre ans qui n’a jamais eu de chance en amour. Comme elle le dit, elle collectionne les canards boiteux. Jolie, blonde, intelligente [[il y en a !]], elle a eu plusieurs petits amis mais n’attire que des hommes à problèmes à tel point que Quinn lui paraît totalement irréel car il semble absolument normal, sain et séduisant en diable.

Elle est entourée d’une bande de copines écrivains et c’est l’un des charmes indéniables du roman qui serait peut être un peu plat sans ces petites trouvailles. On sent bien, à la lecture, que Rachel Gibson connaît les femmes comme elles. On apprend ainsi de multiples petits détails sur le milieu des écrivains américains, leurs fans, les clubs de lecture, les éditeurs… j’ai même appris le mot qui qualifie ce que je suis (!) : un dabbler est quelqu’un qui commence à écrire des livres, rédige quelques chapitres et s’arrête…Je ne crois pas qu’il y ait de mot français pour ça !

Ses amies sont amusantes et font irrésistiblement penser aux copines de Bridget Jones, même si on les voit beaucoup moins que dans les romans de Fielding. Elles sont les conseillères en relations amoureuses (bien mauvaises étant donné leur expérience personnelle loin d’être idéale), ses confidentes…

Elles contribuent beaucoup à l’ambiance légère du roman. Malgré le sujet et les crimes horribles perpétrés par l’assassin, le roman n’est pas effrayant, il n’y pas de scène sanguinolente ou de suspense effroyable. C’est résolument le côté romance qui ressort.
C’est aussi l’aspect le plus réussi, en grande partie à cause du très séduisant Quinn et aux très sensuelles scènes qui l’opposent à Lucy. Il a quelque chose des héros de Linda Howard, sans vulgarité mais avec le même côté sexy ! La construction de leur relation est délicieuse à suivre.

L’aspect suspense est comme trop souvent, à mon goût, dans ce genre de roman, un peu moins bon. J’ai lu bien pire. L’histoire se tient, le coupable est progressivement démasqué…mais parfois, les réaction naïves de Lucy sont invraisemblables quand on sait qu’elle connaît les procédures et se renseignent étroitement sur la police. Mais, cela reste très honorable.

Le plus, c’est l’humour. Il est présent dans les dialogues, dans certaines situations. Un humour léger, spirituel, mêlé parfois à l’émotion. C’est celui que je préfère, sans lourdeur, ni facilité.

Bref, ce roman a été un très bon moment de lecture et je le recommande pour toutes celles notamment qui aiment les auteurs que j’ai citées dans ma chronique.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 288
Editeur : Little Black Dress
Sortie : 7 août 2006
Prix : 6,39 €