Shibuya Hell : tome 2 – Avis +

Présentation de l’éditeur

Depuis que les poissons rouges géants ont envahi le quartier de Shibuya, moi, Aki, accompagnée de mon petit frère Haru, nous sommes réfugiés au lycée Midorikawa. Le bâtiment est encerclé par ces saletés de monstres tachetés qui continuent de dévorer les gens sans relâche…

C’est là, dans cet enfer, que j’ai rencontré le “furet de Shibuya”, un sans-abri farouche, objet de nombreuses légendes urbaines. Aussi mystérieux que terrifiant, il représente pourtant notre seule chance de sortir vivants de ce cauchemar…

Avis de Hirone

Comme cela était annoncé à la fin du premier volume, on quitte Hajime et Arisa pour retourner quelques jours en arrière aux côtés de nouveaux personnages.

Ici, on retrouve le « Furet de Shibuya » qu’on avait vu dans quelques pages du précédent volume. Bien entendu, le garçon intriguait par sa nonchalance. Ce n’est clairement pas un personnage qui se laisserait dévorer sans rien faire, ni un fuyard, ni un peureux.

Le Furet est sur son territoire à Shibuya. C’est un jeune sans-abri qui considère le célèbre quartier de Tokyo comme son terrain de jeu. Les rumeurs les plus folles courent sur le garçon, la question est de savoir démêler les vraies des fausses. C’est ce à quoi va s’échiner Aki en faisant sa connaissance.

Cette dernière est enfermée dans son lycée avec son petit frère de 5 ans, des yakuzas et un couple. Ils essayent tant bien que mal de survivre et pour cela, ils doivent récupérer une clé donnant accès à la cantine afin d’avoir des vivres et un endroit protégé où ils pourront attendre les secours.

Nous suivrons ainsi ce groupe hétéroclite auquel va s’ajouter le Furet. Il paraît être dans son élément. Il n’a pas froid aux yeux, mais Aki sent qu’il y a plus derrière cette image factice. Il les a sauvés elle et son frère alors qu’il n’y était pas obligé.

Ce deuxième volume de Shibuya Hell est toujours aussi excitant pour plusieurs raisons. Même si on retrouve dans un premier temps le côté survival avec des individus essayant d’aller d’un point A à un point B menacés par des poissons rouges, le tempérament du groupe est clairement différent. Si du côté de Hajime et Arisa, la troupe était un soutien, ici, on sent qu’on ne peut avoir confiance qu’en soi, et que les comparses de galère servent à tenir psychologiquement.

Même Aki est très différente, elle nous fait lever les yeux au ciel et on a parfois envie de la secouer. Le monde a changé pour elle, et après deux jours de cauchemar elle reste une jeune fille en détresse. L’évolution de ce petit monde est très intéressant.

Et cela nous amène au deuxième point, car l’histoire avance et s’épaissit également. On ne se retrouve pas à juste suivre d’autres personnages. L’histoire se dévoile et quelques secrets concernant l’origine du phénomène sont disséminés, mais en plus de petites réponses, de nouvelles interrogations viennent pointer le bout de leur nez.

Si le style graphique n’est pas parfait, le découpage permet également dans ce volume de ressentir toute l’oppression de la situation. Les monstres sont affamés et voraces. Là encore, on découvre plusieurs sortes de poissons rouges et leurs habitudes de chasse. Cependant, il faut admettre que l’exposition « petite culotte » paraît vraiment superflue et de trop dans ce tableau macabre, surtout que le récit n’a pas du tout un style aguicheur. Ce qui avait été survolé au début du premier tome, revient ici en force et c’est incongru.

En tout cas, si le genre survival vous plaît, n’hésitez pas, on veut clairement en savoir plus à chaque fin de volume !

Fiche technique

Format : poche
Pages : 208
Éditeur : Pika
Sens de lecture : japonais
Sortie : 3 juin 2020
Prix : 8,20 €