Son espionne royale mène l’enquête – Avis +/-

Présentation officielle

Londres, 1932.
Lady Victoria Georgiana Charlotte Eugenie, fille du duc de Glen Garry et Rannoch, trente-quatrième héritière du trône britannique, est complètement fauchée depuis que son demi-frère lui a coupé les vivres. Et voilà qu’en plus ce dernier veut la marier à un prince roumain !

Georgie, qui refuse qu’on lui dicte sa vie, s’enfuit à Londres pour échapper à cette funeste promesse de mariage : elle va devoir apprendre à se débrouiller par elle-même.

Mais le lendemain de son arrivée dans la capitale, la reine la convoque à Buckingham pour la charger d’une mission pour le moins insolite : espionner son fils, le prince de Galles, qui fricote avec une certaine Américaine…

Avis d’Artémis

Voici un livre que l’on peut dévorer avec plaisir ou qui peut laisser perplexe. Peut-être savoir à quoi s’attendre permet-il de mieux en profiter ? En effet, paru dans l’excellente collection La Bête noire, le lecteur s’attend à une intrigue policière ou à une ambiance remplie de mystère. Ayant de plus dans son titre la formulation « espionne royale » et le mot « enquête », les attentes sont hautes.

Malheureusement, la mission mentionnée en quatrième de couverture n’est finalement qu’une anecdote à l’échelle du roman, et cette enquête n’a pas de réel impact sur l’ensemble du récit. Ainsi, alors qu’on s’attend plus ou moins à un récit avec une part d’espionnage, ce n’est finalement pas le cœur de celui-ci. L’héroïne se retrouve toutefois au milieu d’une intrigue policière, mais celle-ci ne démarre pas avant plus d’un tiers du livre, nous laissant pendant ce temps nous demander, avec une distance qui nous fait sortir du roman, où tout cela va nous mener.

Ayant ces éléments à l’esprit, on peut alors sans doute plus apprécier l’histoire et le ton qui mélange légèreté et humour avec une dose de récit d’apprentissage, avant d’y associer un meurtre.

L’héroïne est une jeune femme apparentée à la famille royale britannique, mais dont la famille manque de moyens financiers. Tenant à son indépendance et à sa liberté (caractéristiques qui nous la rendent d’emblée sympathique !), lady Georgiana décide de se débrouiller toute seule et de gagner sa vie (un scandale si cela était découvert ! nous sommes en 1932 et elle est fille de duc !). Georgie étant la narratrice, le regard qu’elle porte sur ses expériences est assez savoureux.

A cela s’ajoute une galerie de personnages plutôt théâtrale : sa mère assez excentrique, son amie insupportable, son grand-père roturier si attachant… et bien sûr la reine !

On attend avec curiosité le tome suivant, en se demandant comment évoluera le personnage et la place dévolue à son « espionnage ».

Fiche technique

Format : broché
Pages : 360
Editeur : Robert Laffont
Collection : La Bête noire
Sortie : 6 juin 2019
Prix : 14,90 €