Sous l’emprise du destin – Avis +

Présentation de l’éditeur

Séparée de ses parents dès son plus jeune âge, au cours d’un naufrage, Pippa de Lacey a grandi dans les rues de Londres parmi les jongleurs et les comédiens. Mais voilà qu’un jour, son insolence de fille des rues heurte un gentilhomme parmi les badauds, la condamnant au pilori. Arrêtée, Pippa ne doit son salut qu’à l’intervention d’un seigneur irlandais, Aidan O’Donoghue.

Séduite par son sauveur, elle accepte avec reconnaissance la protection qu’il lui offre et la proposition qu’il lui fait ensuite de l’aider à retrouver sa famille. Un cadeau inespéré que le destin lui retire lorsque Aidan est jeté en prison sur ordre de la reine ! Révoltée, Pippa décide de le faire évader. Même si cela doit la conduire à l’exil… et compromettre sa seule chance de revoir un jour ses proches.

Avis de Marnie

Susan Wiggs termine en beauté sa trilogie La rose des Tudors. Vingt-cinq ans après que Lark (Alouette) et Oliver aient aidé l’accession au trône d’Elizabeth, c’est au tour de leur fille Pippa de vivre des aventures qui se retrouveront mêlées brutalement à la grande Histoire, l’Irlande tombée sous le joug répressif de la toute puissante Angleterre.

Les trois volumes de la trilogie ont en commun un ressort dramatique intéressant : les héros affrontent pour une raison ou une autre le pouvoir en place. Ainsi Stephen a tenté de résister aux manœuvres sournoises d’un Henry VIII rancunier, son fils Oliver, ami alors de la toute jeune Elizabeth, protestant, lutte contre la répression armée de Mary Tudor, catholique fervente et de ses proches fanatiques, et dans ce présent récit, c’est au tour, d’Aidan O’Donoghue, puissant seigneur irlandais qui combat dans une dernière bataille perdue d’avance la reine d’Angleterre en personne.

Même si le contexte est nettement plus dramatique que dans les deux précédentes histoires, le caractère des héros va faire toute la différence. Pippa est profondément différente de sa mère ou sa grand-mère (par alliance). En effet, même si elle l’ignore, elle a le caractère fantaisiste et le bagout de son père. Cette jeune femme nous est présentée comme une fille des rues, qui s’est élevée pratiquement toute seule, une sorte de bonimenteur, affabulateur, voleur au féminin. Son seul but, retrouver ses parents dont elle a été séparée « mystérieusement » lorsqu’elle était enfant.

Spontanée, colérique, enjouée… c’est un caractère profondément attachant et il n’est pas étonnant que notre héros, sombre et tourmenté, subissant des responsabilités qui le dépassent, tombe sous son charme évident presque à la première page du roman, comme une bouffée d’air frais soudaine et enivrante. L’évolution de leur relation constitue le meilleur aspect de l’histoire. Fraîcheur, séduction, gaité, dialogues très drôles… et cette habitude bien trouvée que la jeune femme possède d’appeler son « sauveur » de toutes sortes de noms absurdes, la sauce prend et même très bien.

Leurs aventures s’enchaînent dans une sorte de tragicomédie enlevée, aussi bien proche des larmes que du rire, avec un ton alerte, et un rythme soutenu, de péripéties en danger, et de rebondissements en scènes sensuelles.

Une trilogie réussie qui joue à fond la carte de l’aventure et de la romance, soit un pur divertissement, avec en toile de fond, une période riche et passionnante de l’Histoire.

Fiche Technique

Format : poche
Editeur : Harlequin
Collection : Best-sellers
Sortie : 1 juillet 2010
Prix : 6,80 €