Starter Wife – Avis +

Canal + sait dénicher des séries de qualité et propose depuis Jeudi 07 août 2008 à 20H50 une mini-série contenant 6 épisodes : Starter Wife.

Le pitch s’acoquine à d’autres programmes mondialement connus (Desesperate Housewifes ou Sex in the city) mais y ajoute un mordant typique des séries se déroulant à Los Angeles ou dans le show business.

Ecrivain raté mais épouse comblée, Molly Kagan est totalement dédiée à la carrière de son producteur de mari qui s’appuie sur elle en toute occasion. Naviguant avec agilité parmi la faune souvent féroce de l’industrie du cinéma, elle peut compter sur l’amour de sa petite fille ainsi que le soutien d’un trio d’ami qui égaille ses journées. Avec un soupçon de moquerie, ils observent comment du jour au lendemain n’importe qui se retrouve rétrogradé au rang de manant du moment où il ou elle perd son appui dans le milieu.

Pourtant et sans coup de semonces, un matin elle est simplement congédiée par son mari. Hébergée dans l’appartement d’une résidence privée appartenant à l’une de ses amis, elle va faire l’expérience de sa descente aux enfers simplement causée par sa répudiation.

Debra Messing que beaucoup connaissent pour ses rôles dans Will & Grace ou Ned and Stacey apporte sa beauté non calquée sur le format californien ainsi que cette sensibilité qui nous fait adhérer immédiatement à Molly Kagan.

Ses amis sont composés d’une femme mûre mais à l’esprit acide à souhait (Judy Davis) qui s’inflige pour complaire à son mari une cure de désintoxication, une jeune femme qui pour ne pas gêner la carrière de son scénariste de mari va s’éloigner de Molly (Miranda Otto) et d’un décorateur d’intérieur, Chris Diamantopoulos, qui ravit son public avec ses manières gay et polissonnes.

Dans le rôle du mari indigne Peter Jacobson est parfait, détestable à souhait et heureusement que d’autres mâles redorent le blason du sexe fort comme Stephen Moyer qui a un vrai charme (que l’on retrouve avec bonheur dans la série basée sur les romans de Charlaine Harris, True Blood) et Joe Mantegna (un acteur crédible dans les rôles de mafiosi) qui a la classe qui manque aux autres.

Cette mini-série est délectable, et sait allier humour cynique et moments dramatiques. Elle devrait bénéficier d’une nouvelle saison, et est encore une sacré découverte de la part de Canal +.