Surfin’ Steven : The Experience

Jeudi 20 mars 2014 avait lieu au Pathé Beaugrenelle de Paris, l’avant-première du film de Jeremy Angelier Surfin Steven’s The Experience.
Et c’est en effet une surprenante ‘Expérience’ qu’ont vécu les quelques dizaines d’invités triés sur le volet !!

Tout commence comme une avant première classique : accueil chaleureux en « guest star », cocktails, champagne et petits fours, photocall à l’image du film, bref rien ne pouvait laisser présager ce qu’allait devenir la plus incroyable des avant-premières cinématographiques d’un genre totalement inédit en France.

Une fois les invités bien installés dans la salle de ce nouveau cinéma, nous sommes accueillis par quelques caméras et animateurs ainsi que par le réalisateur Jérémy Angelier et toute son équipe de production.

Vous allez me dire, jusque là tout est normal… Oui mais uniquement jusque là car ce à quoi ont assisté cette pléiade d’invités, n’est autre qu’une autopromotion du réalisateur d’un (presque) film qui n’a tout simplement jamais existé !

En effet, le réalisateur de cette supercherie a voulu prouver, en partenariat avec le cinéma Pathé Beaugrenelle, qu’on pouvait avec un budget frôlant le néant, faire croire à une sortie nationale savamment orchestrée grâce à une bande annonce spectaculaire et très bien réalisée, une affiche de film, un accueil digne d’un film hollywoodien, des caméras réparties sur toute la salle (dont une sur rail) cadeaux de bienvenue, présence de toute l’équipe du film.

Bref personne ne pouvait se douter de ce canular d’autant que The Experience était bien répertorié sur tous les grands sites de cinéma tels que Première ou Allociné. A noter également dans le public la présence très acclamée de l’animateur d’M6 Mac Lesggy.

Evidemment, m’attendant à un « vrai » film, je fus quelque peu déçu mais surpris de voir à l’écran une multitude de petits reportages, n’ayant rien à voir les uns avec les autres. Mais l’innovation et le génie de ce jeune réalisateur n’est pas forcément là où l’on le croit.

En effet, il a mis en place une interaction, plutôt bien réussie, entre le film que l’on voit à l’écran et la scène devant l’écran. On peut y voir Jérémy Angelier communiquer avec le personnage fictif de Surfin’ Steven présent lui dans la salle accompagné de deux gangsters prêts à lui tirer dessus. On se croirait presque dans un show à l’américaine.

Au final c’est une standing ovation pour ce ‘presque’ film qui a eu le mérite de nous divertir pendant plus d’une heure.

On n’a pas fini d’entendre parler de ce jeune réalisateur qui a su se différencier pour se faire remarquer. Et qui sait peut-être qu’il a ouvert la voie à une toute nouvelle manière de divertir : le film interactif, à mi-chemin entre le cinéma et le théâtre, ou le divertissement se passe dans l’écran mais aussi dans la salle.

Bravo à lui !