– Cesse d’irradier des ondes négatives !
France, 1944. Sous le feu de sa propre artillerie (normal, depuis le débarquement son unité n’arrête pas d’être pilonnée par son propre camp), le G.I. Kelly (Clint Eastwood) interroge un officier allemand prisonnier et qui transportait un lingot d’or.
Après un interrogatoire poussé (à base d’alcool) le prisonnier laisse échapper qu’à quarante kilomètres de la ligne de front se trouve une banque où sont provisoirement stockés 14 000 lingots d’or.
Une attaque allemande interrompt la discussion et tue l’officier allemand. Kelly se trouve donc seul détenteur d’une information capable de changer les existences des membres de son peloton. Il ne reste plus qu’à les convaincre de « réquisitionner » ce dépôt d’or pour leur propre compte. Si les soldats sont enthousiastes de risquer leur vie pour quelque chose d’utile, le sergent « Big Joe » (Telly Savalas) est plus réticent. Mais Kelly l’informe qu’il vient de trouver un renfort en la personne de trois chars Sherman commandés par « Oddball le cinglé » (Donald Sultherland). Son rôle est d’ailleurs indispensable, mais il l’ignore encore. En effet Kelly a « omis » de lui préciser que la banque est gardée par des chars allemands Tigre.
Le petit groupe se met en route et subit son premier incident : une attaque aérienne… de l’US Air Force !
Réalisateur de Quand les aigles attaquent (1968) avec déjà Clint Eastwood, le réalisateur Brian G. Hutton excelle les scènes d’action et dans la dérision (le face-à-face des trois leaders américains face au char Tigre se fait dans une ambiance de western-spaghetti).
L’apparition surprise du producteur John Landis déguisé en nonne (la Sœur Rosa Stigmata) illustre parfaitement l’ambiance décalée du film.
Quant au rôle de la France (où est censée se dérouler l’action) elle est tenue par la Yougoslavie, pays regorgeant d’armes américaines, allemandes et autres. Ceci explique qu’on peut voir un tireur d’élite américain armé d’un fusil de sniper russe (Mosin Nagant M91/30).