TCM cinéma – La bataille pour Anzio


– Cette fois, c’est parce qu’un général a été trop prudent.

Janvier 1944, le correspondant de guerre américain Dick Ennis (Robert Mitchum) participe au débarquement allié sur la plage d’Anzio. Complètement pris par surprise, les Allemands n’y ont positionné aucune troupe. C’est ainsi qu’Ennis le sergent Stimmler (Earl Holliman) et le caporal Rabinoff (Peter Falk) pénètrent dans Rome[[Dans la réalité, ce furent des soldats alliés de la Devil’s Brigade (des commandos canadiens et américains) qui y entrèrent. Mais ils se replièrent faute de renforts. Rome sera prise 8 mois plus tard.]].

Cependant sur la plage d’Anzio nul mouvement vers l’intérieur des terres n’est prévu. Le général Lesley (Arthur Kennedy) [[Dont le personnage est basé sur celui du général John P. Lucas. Après la guerre, le général de division John P. Lucas a rendu visite au héros de guerre Audie Murphy sur un plateau de cinéma. Murphy, qui avait servi à Anzio, lui fit le salut militaire, mais refusa de lui serrer la main, car il le tenait pour responsable de la mort de nombreux soldats américains pendant la bataille.]] préfère consolider sa tête de pont en prévision d’une éventuelle attaque allemande. Le Feld Marshall Kesselring (Wolfgang Preiss) profite aussitôt de l’attentisme des Alliés pour faire converger des forces vers Anzio. Aussi, lorsqu’un bataillon de Rangers quitte enfin la tête de pont, il est pris dans une embuscade. Seuls sept américains dont Ennis et Rabinoff[[Son personnage est basé sur celui du soldat Jake Wallenstein de la Brigade du diable (First Special Service Force)]] échappent au piège[[L’authentique bataille de Cisternia (30 janvier 1944)]] et doivent s’efforcer de rejoindre leurs lignes alors que la région, autrefois déserte, grouille à présent de soldats allemands.

Cette adaptation du roman de Wynford Vaughan-Thomas (qui fut correspondant de guerre et participa à la bataille d’Anzio) est riche en événements dramatiques comme la traversée d’un champ de mines[[Scène reprise dans un épisode du comics Sergent Rock]].

On peut regretter que ne disposant pas d’assez de mitrailleuses allemandes de l’époque la production a équipé les acteurs jouant le rôle des soldats allemands de mitrailleuses britanniques et américaines.

Peter Falk n’aimait pas le scénario de ce film et voulait le quitter. Cependant, le producteur Dino De Laurentiis l’a encouragé à rester en lui donnant le choix du dialoguiste qui écrirait ses paroles. Peter Falk est resté et a estimé que la meilleure personne qui existait pour écrire ses dialogues était lui-même.