TF1 – Batman Begins

– Pour vaincre la peur tu dois te fondre en elle.

La chute du jeune Bruce Wayne (Christian Bale) dans un puits le confronte aux chauves-souris qui règnent dans les ténèbres. Remis de ses blessures il peut accompagner ses parents à l’opéra. C’est dans ces circonstances qu’un dénommé Joe Hill ouvre le feu, le laissant orphelin.

Quinze ans plus tard Bruce Wayne apprend que Joe Hill va être libéré de prison en échange d’un témoignage contre Carmine Falcone (Tom Wilkinson) le chef de la pègre de Gotham.

Se préparant à faire justice Wayne, est devancé par une exécutrice aux ordres de Falcone, celui qui tient la ville par la peur. Vexé Wayne n’hésite pas à se présenter devant Falcone pour bien lui préciser qu’il existe au moins une personne qui n’a pas peur de lui. En homme d’expérience, Falcone lui explique que le vrai pouvoir réside dans la crainte que l’on inspire.

Bruce Wayne disparaît vivant une existence de vagabond. Arrêté pour vol en Asie, il est mis à l’isolement pour « protéger les autres prisonniers » puisqu’il gagne toujours les bagarres même en infériorité numérique. C’est dans son cachot qu’il reçoit la visite d’Henri Ducard (Liam Neeson), membre de la Ligue des ombres sous les ordres de Ra’s-al Ghul qui lui demande ce qu’il cherche. La réponse est claire : « Je cherche les moyens de lutter contre l’injustice, pour activer la peur contre ceux qui misent sur la peur ».

Cette réponse lui permet d’entrer dans la Ligue des ombres où il commence son entraînement de ninja au combat et à la dissimulation.

Le retour de Bruce Waye à Gotham correspond à l’arrivée d’un mystérieux justicier qui, vêtu comme une chauve-souris, sème la terreur au sein de la pègre. Les policiers ne sont pas en reste. Lorsqu’ils essaient d’intercepter son bolide on leur demande par radio le type du véhicule. La réponse paniquée du policer est éloquente : « Tank! ».

Les preuves recueillies par Batman permettent d’arrêter Falcone et ceci par le sergent James Gordon (Gary Oldman), peut-être le seul policier incorruptible de Gotham. Mais suite à une visite du docteur Jonathan Crane (Cillian Murphy) dans sa cellule, Falcone devient fou et est incarcéré à la prison psychiatrique d’Arkham, ce qui lui ôte toute crédibilité en tant que témoin. Enquêtant sur Crane, Batman est à son tour aspergé d’un gaz qui engendre en lui une peur panique.

Ce reboot des films précédents procure une profondeur psychologique au personnage de Bruce Wayne, mais également à ses alliés et adversaires. Ainsi le personnage de Ducard (apparu dans les comics en 1989 il fut l’un des instructeurs de Bruce Wayne et de Robin) qui se révèle être un maître en dissimulation.

Mais le concept le plus intéressant est celui de la peur qui sert de base au film. Elle est omniprésente que ce soit dans la psyché de Batman/Bruce Wayne ou bien dans celle qu’il inspire délibérément. Or c’est également la même méthode qu’utilise le Docteur Crane, alias le super-vilain l’Épouvantail.