TFX – À la croisée des mondes : La Boussole d’or

Si je m’attelais à une entreprise telle que la tienne, j’engagerais un aéronaute et un ours en armure.

Espionnant une fois de plus les Érudits du Jordan College d’Oxford la jeune Lyra Belacqua (Dakota Blue Richards) empêche ainsi l’empoisonnement de son oncle Lord Asriel (Daniel Craig). Pourquoi une telle tentative de meurtre ? Peut-être pour l’empêcher de mener à bien son exploration du Grand Nord ? Il y aurait découvert des indices menant à un autre monde et surtout la preuve que tout être humain est imprégné d’une énigmatique matière appelée « poussière ». Cependant, son oncle a décidé d’aller explorer le grand Nord sans l’aide de Lyra (douze ans) qui affirme que son aide sera indispensable.

C’est alors que se manifeste Marisa Coulter (Nicole Kidman) qui lui propose elle de l’accompagner dans son périple personnel vers le Nord.

Mais quelles sont réellement les intentions de Miss Coulter ?

Située dans un monde parallèle (où chaque humain est accompagné de son « daemon » personnel ressemblant à un animal) l’action fait intervenir les Gitans des mers (dont le roi est interprété par Jim Carter), le peuple des « ours en armure » et un aventurier aéronaute (Sam Elliott).

La transposition des romans de Philip Pullman a été édulcorée en ce qui concerne le propos original concernant la religion. L’Église catholique s’était, en effet, avisée que le propos de Pullman reposait sur une critique acerbe de la religion catholique. Cependant, une lecture attentive du roman aurait permis de remarquer que dans ce monde « le Pape Jean Calvin avait déplacé le siège de la papauté à Genève ». Dans notre réalité Jean Calvin était un pasteur artisan de la réforme protestante.

La lutte contre Pullman n’avait pas raison d’être et faire du film une version soft du roman non plus. Mais les fans des romans n’ont pas reconnu l’œuvre de Pullman dans ce film. Cependant, ce dernier, si on n’essaie pas de le relier à l’œuvre littéraire, constitue un bon divertissement (oscar des meilleurs effets visuels en 2008). Le jeu d’acteur est excellent et nous offre une présentation du Mal faite de distinction, de sociabilité, de sourire et de beauté (Nicole Kidman).