– Mesdames et messieurs ici le poste de pilotage. Si vous regardez du côté droit de l’appareil, vous remarquerez que notre aile est en flamme.
Émergeant de son évanouissement le sergent Bosco Barracus, alias Barracuda s’inquiète :
– Dites-moi qu’on a quitté l’avion ?
– On a quitté l’avion.
Certes le véhicule dans lequel il se trouve en compagnie d’autres évadés de prisons militaires (et d’un hôpital psychiatrique) ressemble plus à un blindé qu’à un avion. Mais pourquoi Futé interroge-t-il Hannibal pour savoir s’il est possible de respirer à 6 000 mètres d’altitude ? Peu à peu, Barracuda soupçonne la terrible vérité :
– On est en chute libre dans un char ?!
Looping admet : « Notre avion a explosé ! »
Hannibal tient à préciser : « Au sens strict, on n’est pas en vol là ».
Exact, ils ont quitté l’avion de transport en s’éjectant dans le char qui se trouvait dans la soute. Le blindé (et ses occupants) se trouve à présent dans les airs suspendu à trois grands parachutes, euh rectification : deux parachutes ! Tiens, plus qu’un !
Cette adaptation de la série TV de Frank Lupo et Stephen J. Cannell allie, tout comme dans les années 80, action et humour.
Il montre surtout la formation de l’équipe. Au début du film seuls Hannibal (Liam Neeson) et Futé (Bradley Cooper) se connaissaient. Au cours d’une mission, ils rencontreront Barracuda (Quinton « Rampage » Jackson) et Looping (Sharlto Copley) les deux autres futurs membres de l’équipe.
L’adversité les a réunis pour le meilleur (Barracuda) et pour le pire (Looping). C’est d’ailleurs des compétences de pilote de ce dernier que provient la phobie de Barracuda pour les vols en avion… logique.
Les personnages se révèlent plus élaborés que dans la série originale Hannibal est un stratège qui prévoit plusieurs coups à l’avance, Futé est un tacticien polyglotte, Barracuda se joint instinctivement à l’équipe en solidarité avec des Rangers en difficulté, quant à Looping… tiens non, il est fidèle à lui-même.
Les adversaires de l’équipe appartiennent à une catégorie supérieure. Outre l’ensemble des forces armées américaines ainsi que la C.I.A., voici la compagnie de sécurité privée Black Forest (toute ressemblance avec Blackwater est évidemment fortuite).
Quant aux individus, s’il y a bien un nouveau Lynch (Patrick Wilson), le personnage de Pike (Brian Bloom, également un des scénaristes du film) apparaît comme un ennemi des plus compétent. À moitié assommé par une explosion, il contre-attaque et descend en rappel un immeuble pour s’en prendre à Barracuda qu’il… bât. Lors de la confrontation finale Pike comprend que le stratège Hannibal et le tacticien Futé ont élaboré un plan sophistiqué. Il réagit (au lance-roquette) pour semer efficacement le chaos.
Des allusions à la série TV sont présentes à l’image. Hannibal utilise comme arme un Ruger Mini-14 qui était l’arme préférée de l’équipe originale. On voit également apparaître la camionnette de l’équipe (pas l’originale celle-ci est restée la propriété du producteur Frank Luppo).
Le film procède également à des allusions subtiles à des films célèbres comme Le bon, la brute et le truand, Indiana Jones la dernière croisade, Rocky III : l’oeil du tigre ou Braveheart.
Ultime clin d’œil : un faux film est projeté et on voit apparaître au générique les noms de Reginald Barclay (personnage de Star Trek la Nouvelle génération et Star Trek : Voyager interprété par Dwilight Schlutz, le Looping de la série télé L’Agence tous risques), Thomas Banacek (l’enquêteur privé de la série Banacek incarné par George Peppard, alias Hannibal) et G. F. Starbuck (le lieutenant Starbuck qui dans la première série TV Galactica était interprété par Dirk Benedict, alias Futé).