Take That – Progress live 2011

Amsterdam Arena 20h29 et quelques secondes qui s’égrainent sur un écran géant, bientôt l’attente prendra fin et ils seront sur scène. Ils ? Les Take that ! Près de 50.000 personnes attendent la délivrance, l’instant où les craintes causées par le récent empoisonnement alimentaire de Robbie Williams et l’annulation du concert de Copenhague, s’envoleront.

20h30 Gary Barlow, Howard Donald, Jason Orange et Mark Owen montent le plus simplement du monde sur scène, par l’escalier. Pendant de longs instants, ils restent debout devant la foule saluant leurs fans. Enfin, Gary Barlow commence à chanter Rule the world. Nos quatre compères enchaineront ensuite avec Greatest Day, Patience – la chanson de leur retour comme aime à le rappeler Gary – Hold up the light et enfin le magnifique tableau de Shine sur le thème d’Alice au Pays des merveilles. Les fans exultent mais restent encore sages.

C’est avec l’entrée sur scène de Robbie que l’ambiance explose. Pourquoi n’est-il pas arrivé avec les autres ? Tout simplement parce que l’histoire de Take That est ainsi faite. Ils ont commencés à cinq, Robbie les a quitté et le groupe a implosé en 1996 pour retrouver une gloire encore plus grande mais à quatre en 2006 et enfin reformer le quintet en 2010. Certaines mauvaises langues diront que Robbie en grande perte de popularité – ses derniers albums ayant été des ratés- avait besoin de ses anciens compagnons. Mais le principal n’est pas là, après 15 ans d’attente, ils sont enfin tous les cinq.

Mais revenons à Amsterdam. Robbie sort littéralement du grand écran et se lance dans son célèbre Let me entertain you. Avec un pied de nez aux journalistes anglais qui fustigent son langage un peu cru, il se présente par un « My name is fucking Robbie Williams ». Les 50.000 personnes sont debout crient, chantent à l’unisson. Très affaibli par son intoxication alimentaire, Robbie souffre mais donne tout ce qu’il a. En échange, le stade entier le supporte. Suivent Rock DJ, Come Undone, Feel et l’incomparable Angels.

La lumière s’éteint, des acrobates commencent alors à gravir un mur d’eau et ils apparaissent enfin tous les cinq alignés alors que s’élèvent les premières mesures de The Flood, chanson phare de l’album Progress(ed) encensé par la critique et vendu à plus de 2 millions d’exemplaires dans toute l’Europe. C’est un moment magique pour les fans de la première heure.

Après The Flood, suivent SOS, Underground Machine et Kidz sur laquelle Howard Donald et Jason Orange sont les deux rois d’un échiquier qui s’affrontent. Ils ont beau avoir plus de 40 ans, ils continuent d’en imposer en danse.

Puis vient l’instant souvenirs … Après une séance photo savamment organisée par Gary, les Take That reprennent leurs anciens tubes : Million Love Songs – sur laquelle, les larmes de votre serviteur coulent sans que je ne puisse les empêcher- , Babe, Everything Changes et le gros tube Back For Good. Mais comme ils aiment, ironiquement, à le rappeler, un boys band sans une véritable chorégraphie de boys band ne le serait pas vraiment et sous les cris de la foule en délire, ils reprennent Pray. On constate toutefois ici que Robbie et Gary ont quelques peu de mal à suivre leurs amis …

De nouveau les lumières s’éteignent et le robot géant OM qui était jusqu’alors resté bien sage, s’illumine –il finira debout- alors que Gary Barlow entonne Love Love, la chanson du dernier Xmen. Et arrive le moment que j’attendais, la seule chanson chantée sur cette tournée par Howard Donald –mon préféré – mais aussi un hymne pour les fans du groupe car elle fut en son temps le dernier single avant le départ de Robbie: Never forget . Voir 50. 000 personnes les bras levés à l’unisson de ces cinq hommes donnent encore une semaine plus tard la chair de poule. Mais cette chanson aussi magnifique soit elle marque la fin du concert ou presque …

Puisqu’ils reviennent sobrement chantant No regrets que Robbie avait écrit pour clore son chapitre Take That. Une page est tournée, il est revenu. Suis le très entrainant Relight my fire et enfin Eight letters, la déclaration de Robbie faite aux quatre autres chantée par Gary… tout un symbole quand on connaît la guerre à laquelle s’était livrée les deux hommes et qui s’était soldée par l’abandon de la carrière solo de Gary.

Les cinq hommes descendent dans la fosse, serrent les mains de leurs fans, récupèrent quelques cadeaux – notons ici que l’adorable Mark Owen remontera sur scène les bras chargés de colliers, de chapeaux etc. Et ils quittent le stade.

Le concert est terminé, les lumières s’allument. Nous sommes alors partagés entre déception et excitation. Déçus que cela soit déjà terminé et excités de les avoir vu si liés.

Alors peu importe que finalement le concert n’ait pas été aussi fantastique que les deux dernières tournées , qu’il ait été un peu déséquilibré par le côté showman de Robbie Williams qui a tendance à se mettre en avant… Ils étaient là tous les cinq.