Test – In Libro Veritas : une maison d’édition « libre »

Fans de la distribution Ubuntu, Onirik a voulu acquérir le livre de Didier Roche Simple comme Ubuntu.
Comme l’ouvrage est distribué sous licence Creative Commons by-sa, le PDF est librement accessible. Cependant comme un livre garde toute sa valeur qu’elle soit sentimentale (l’odeur de l’encre sur du papier bien que toxique est si agréable) et pratique (avoir un livre sur les genoux pendant qu’on teste quelque chose est plus simple que de changer de fenêtres sans arrêt sur son écran), nous avons testé l’achat en ligne sur In Libro Veritas.
Cet achat permettant aussi de rémunérer l’auteur, et indirectement les associations auxquelles il reverse une partie de ses droits, nous n’avons guère hésité.

Cet article ne détaille cependant pas le contenu du livre (excellent au demeurant) ni le catalogue ou le principe de publication de In Libro Veritas [[Pour cela vous pouvez vous référer à l’article de Luc Fievet sur l’art libre ]], mais simplement le processus de commande et la qualité du produit fini : le livre.

Commençons par le processus de commande. Le fonctionnement est classique et débute par la création d’un compte client qui permet de passer ses commandes puis de les suivre. L’avantage du site est que l’on peut payer par paypal ce qui est rassurant pour ceux qui hésitent à laisser traîner leur numéro de carte bancaire un peu partout.
Cette facilité a cependant un inconvénient, le client est débité à la commande et non au moment de l’expédition. La loi en matière de Vente Par Correspondance oblige pourtant une livraison dans les 30 jours suivant le règlement. Nous concernant nous avons eu un délai d’une vingtaine de jours. Il serait intéressant de voir ce qu’il advient lors d’une pré-commande engendrant un délai supérieur à ces 30 jours.

L’autre problème du site vient du manque d’envoi de mails de suivi [[Selon l’éditeur le probème est connu : des emails sont envoyés mais non reçus, une solution devrait être trouvée rapidement]]. Finalement le colis arrive sans que l’on soit averti ni de son expédition ni du numéro du colis. Cela n’est finalement gênant que pour les gens hyper stressés mais c’est quand même pratique quand on connaît les aléas de « la Poste ».

Concernant le livre en tant que produit fini, force est de constater que l’ensemble est de bonne tenue. Le massicot [[Mathieu Pasquini le fondateur d’ILV nous a expliqué que ce point avait été remonté à l’imprimeur qui devrait corriger sous peu]] laisse quelques bavures sur la couverture mais ce n’est guère gênant hormis d’un point de vue esthétique. Le papier est de qualité et l’impression aussi de sorte que l’on ne voit guère de différences avec des éditeurs plus traditionnels. A noter quand même une faute d’orthographe assez perturbante concernant l’imprimatur la date d’impression. La phrase est « Achevé d’imprimé en France pour le compte d’InLibroVeritas.net en 2007 ». On aurait aimé plus d’air …

Au final il n’y a donc pas à hésiter et il est évident que ce vecteur d’édition est largement en passe de pouvoir concurrencer le vecteur traditionnel, d’un point de vue qualité du produit dans sa forme, quant au fond c’est à chacun de se faire une opinion.