The 100 – Avis +

Présentation Officielle

Après une apocalypse causée par l’Homme lors d’une troisième guerre mondiale nucléaire, les 318 survivants recensés se réfugient dans des stations spatiales et parviennent à y vivre et à se reproduire, atteignant le nombre de 4000.

Mais 97 ans plus tard, le vaisseau mère, l’Arche, est en piteux état. Cent adolescents condamnés pour divers crimes sont envoyés à la surface de la Terre afin de savoir si un retour sur la planète est possible pour toute la population de l’arche. Parmi eux, la fille du médecin-chef et de l’ingénieur en chef, Clarke Griffin, âgée de 17 ans… (Source : France 4)

Avis de Tan

Arrivée sur CW en mars 2014, personne ne pouvait alors prédire le succès grandissant qu’allait remporter The 100 au fil des épisodes (29 à l’heure actuelle, une saison 3 dans les tuyaux). Dans les grandes lignes, The 100 est une série post-apocalyptique pour adolescents comme il y en a beaucoup depuis quelques années, aussi bien dans la littérature Young Adult qu’au cinéma et à la télévision.

À son lancement, la série semble même marcher dans les pas d’un autre succès de la chaîne : The Vampire Diaries. Comprendre : des héroïnes et héros beaux, sexy et bien bâtis qui passent beaucoup de temps à se faire les yeux doux et à former des triangles amoureux impossibles, quand ils ne sont pas en train de se trahir et de retourner leur veste. Tout ça sur fond de musique pop un peu trop forte et trop présente.

Sauf que, dans le cas de The 100, tout cela vole en éclats après quelques épisodes. L’ambiance de Sa Majesté des mouches s’invite et plus personne ne rigole. Là où certains personnages privilégient la coopération pour survivre en milieu hostile, d’autres pensent dictature et n’hésitent pas recourir à la violence pour faire courber l’échine des plus résistants. Là où il y avait des guenilles et de la crasse se rajoute la couleur rouge du sang frais.

Sans oublier qu’ils n’étaient peut-être que 4000 survivants dans l’espace, mais tout le monde n’a pas été éradiqué de la surface de la planète. Loin de là… et ils ne sont pas vraiment contents d’avoir de nouveaux voisins sur leur territoire.

Difficile d’imaginer une série pour adolescents opter pour des choix scénaristiques aussi radicaux et passer la notion de concession à la trappe, et c’est pourtant ce qui fait tout l’intérêt de The 100. Le ton ne cesse de s’assombrir au fil des nombreux rebondissements, parfois à la limite du ridicule, parfois absolument bouleversants et inattendus. Même Clarke ne sera jamais tout à fait là où on l’attend.

Le judicieux mélange d’aventure, de noirceur, de bluettes gentillettes et de jeux de massacre donne un bon goût de plaisir coupable et de revenez-y à la série. Attention à la dépendance donc.

À l’origine de la série, il y a une trilogie de livres signée Kass Morgan dont les droits d’adaptation ont été achetés par la chaine avant même la sortie du premier tome. Conséquence immédiate : les deux intrigues se sont développées indépendamment l’une de l’autre et n’ont jamais eu grand-chose en commun à part quelques personnages et une même situation de départ. Ce qui peut parfaitement justifier l’envie de lire l’un et de regarder l’autre, sans pour autant craindre de déflorer l’histoire, mais tout en sachant que la série va beaucoup beaucoup plus loin dans l’inhumain et l’horreur.

Au casting, aux côtés de la jeune avant-garde (Eliza Taylor-Cotter, Bob Morley, Marie Avgeropoulos, Thomas McDonell,…), quelques têtes connues comme Isaiah Washington (Grey’s Anatomy), Henry Ian Cusick (Lost), Paige Turco (Espions d’État) font des apparitions dans le rôle de parents totalement dépassés par les actions de leurs enfants et en proie eux-même à un grave problème de survie dans l’espace.

Jason Rothenberg, le showrunner, est, quant à lui, un quasi-inconnu dont c’est la première production d’envergure. Plutôt pas mal pour un débutant.