The Birth of a Nation – Avis +

Présentation officielle

Trente ans avant la guerre de Sécession, Nat Turner est un esclave cultivé et un prédicateur très écouté.

Son propriétaire, Samuel Turner, qui connaît des difficultés financières, accepte une offre visant à utiliser les talents de prêcheur de Nat pour assujettir des esclaves indisciplinés. Après avoir été témoin des
atrocités commises à l’encontre de ses camarades opprimés, et en avoir lui-même souffert avec son épouse, Nat conçoit un plan qui peut conduire son peuple vers la liberté…

Avis de Valérie

Depuis quelque temps, on voit naître des prises de conscience envers les populations minoritaires qui se sont battues depuis longtemps pour leurs droits. C’est le cas des Afro-américains, et ce film en est l’expression la plus pure à ce jour.

Nate Parker a fouillé le passé pour faire resurgir l’histoire de l’un des premiers esclaves noirs à se révolter et à fédérer autour de lui d’autres hommes, juste avant la guerre de Sécession. Il s’agit de Nat Turner, interprété dans ce long-métrage par le metteur en scène lui-même.

La reconstitution historique est à la fois superbe, évocatrice d’une époque heureusement révolue, et terrible, car elle montre l’inhumanité de l’homme lorsqu’il domine sur son prochain. Élaboré comme un film d’action haletant, on vibre avec les acteurs, avec l’espoir fou d’imaginer la réussite de leur entreprise.

Par contre, on reconnaît un montage déséquilibré, qui n’aide pas à nous apporter une conclusion claire. Lors d’une rencontre avec Abd Al Malik, nous avons appris que The Birth of a Nation et Braveheart partageaient le même monteur. Et effectivement, nous avons un découpage identique. Il y a une longue mise en place – passionnante sur la situation des esclaves – un climax qui arrive au dernier quart, et une conclusion très (trop) rapide magnifiant le sacrifice du héros.

Cette rapidité sur la fin nous laisse un peu orphelin du deuil de cette révolution avortée. Et c’est dommage, mais n’enlève rien au film, à sa qualité cinématographique comme au message porté. Nate Parker a mis beaucoup plus qu’un morceau d’histoire sur la pellicule ! Et ce souci des droits des minorités reste toujours d’actualité, comme nous l’a indiqué Abd Al Malik en parlant du 13e amendement de la constitution américaine !

C’est donc un très bon film à voir absolument. Avec juste une mise en garde pour les plus jeunes, certaines scènes peuvent être difficiles à voir…

Fiche Technique

Sortie : 11 janvier 2017

Durée : 110 minutes

Avec Nate Parker, Armie Hammer, Penelope Ann Miller plus

Genre : drame historique

Interdiction : – de 12 ans