The End of the world running club – Avis +

Présentation de l’éditeur

Plus personne n’attend rien de bon, ni rien de grand, d’Edgar Hill. À 35 ans, il est un père et un mari absent, et un homme éteint. Mais le désastre, souvent, nous révèle à nous-même.

Séparé de sa femme et de ses enfants par plus de 800 kilomètres, Edgar n’a qu’une seule option pour les rejoindre.
Courir.

Courir jusqu’à l’épuisement. Dépasser ses limites. Se battre contre soi-même.

Et contre les dangers qui, tout au long de sa traversée d’un Royaume-Uni dévasté par une catastrophe, menaceront jusqu’à sa survie même.
S’il n’arrive pas à temps, il perdra sa famille. Pour toujours.

Avis de Linagalatée

Arthur fait ses dents et Ed son père le promène en le berçant. Ils sortent de la maison où dorment encore Beth, sa femme et Alicia, sa fille. Dehors tout est calme, anormalement calme, même la petite épicerie du coin de la rue n’a pas ouvert ses portes. Ed se précipite pour voir ce qui se passe. L’épicier lui tient des propos incohérents et lui dit de s’en aller, complètement paniqué.

Ed se rue sur l’édition du journal du matin, et ce qu’il lit va l’anéantir : « Restez chez vous, ne sortez pas, barricadez-vous dans les sous-sols. Une catastrophe est imminente ».

C’est ce qu’Ed va faire, il récupère dans l’épicerie des packs d’eau et retourne chez lui en courant. Il réveille Beth et Alicia, réunit des affaires de première nécessité, des boites de conserve, des couvertures et se met à l’abri avec toute sa famille dans la cave de sa maison.

Quand les premiers voisins frappent aux portes et aux carreaux, ils font semblant de ne pas les entendre. Et soudain des bruits fracassants, des cris, puis… plus rien !

Combien de temps vont-ils devoir tenir dans cette cave. Si Ed ne s’était pas pris une cuite la veille, il aurait été beaucoup plus efficace pour mettre sa famille à l’abri quelque temps de plus. Il aurait pu prendre des packs d’eau supplémentaires, plus de nourriture, ou de confort. Ed n’a jamais été ni un mari, ni un père, très présent.

Quinze jours se passent, ils n’ont plus rien à manger ni à boire, quand des bruits au-dehors se font entendre. Serait-il temps de sortir ?

Que dire de ce roman, aucun mot n’est assez fort pour exprimer tout ce que l’on a pu ressentir au cours de la lecture. De la peur bien sûr, mais pas que, on a beaucoup de tendresse pour Ed, qui, devant une catastrophe se rend compte de tout ce qu’il n’a pas été, de ses lacunes, de la tristesse de sa vie.

Quand il se retrouve séparé de sa famille après s’être engagé comme volontaire au sein de leur groupe de survivants, il se rend compte de tout ça, mais il est peut-être trop tard.

Va effectivement, comme annoncé sur la quatrième de couv, s’ensuivre une course contre le temps, contre les kilomètres. Mais résumer ce contenu à ça est très réducteur, car ce n’est pas l’histoire d’une course, c’est l’histoire d’un homme qui va, accompagné de quelques personnes, tout tenter pour rejoindre les siens.

Ils vont rencontrer d’autres survivants, dont certains très surprenants, et c’est là qu’on se rend compte de toute la dimension de l’être humain, de tous ses paradoxes. Combien on peut devenir mauvais ou bon dans la souffrance, quand l’esprit s’est retranché au plus profond de soi pour échapper à la réalité.

Une histoire extraordinaire, faite de sentiments poussés à l’extrême, et l’on se reconnaîtra sans doute un peu dans chacun des personnages. Jusqu’où pourrions-nous aller pour retrouver ceux que l’on aime. On ne le sait certainement pas nous-même.

Ed, lui non plus ne le savait pas, il va le découvrir.

Une lecture à absolument emporter cet été, elle vous régalera et vous laissera comme un baume sur le cœur.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 500

Éditeur : Hugo roman
Collection : Hugo thriller

Sortie : 9 juin 2016
Prix : 29,95 €