Présentation de l’éditeur
Starr a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres entre gangs, la drogue et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes.
Mais tout vole en éclats le soir où son ami d’enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s’embrase, tandis que la police cherche à enterrer l’affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu’elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère ; et à redresser la tête.
Avis de Claire
«Un jour, papa m’a raconté que tous les hommes noirs portaient en eux la colère de leurs ancêtres. Une colère datant du jour où ils n’avaient pas pu empêcher les esclavagistes de s’en prendre à leur famille. Il m’avait aussi dit qu’il n’y avait rien de plus dangereux que cette colère quand elle explose.»
Ce livre est un coup de poing, un cri du coeur contre les injustices faites au peuple noir, passées et présentes. Angie Thomas, originaire du Mississippi, inconnue il y a encore peu de temps, a écrit ce livre en s’inspirant de faits réels. Le succès aux Etats-Unis est immense, et un long-métrage est déjà en préparation.
Starr est une adolescente noire, tiraillée entre sa vie dans la cité et son quotidien dans une école chic (en majorité Whasp[[white heterosexual anglo-saxon protestant : archétype des classes aisées de l’Amérique blanche]]) que ses parents ont réussi à lui faire intégrer. Là-bas, elle retrouve ses copines, et surtout son petit ami blanc, Chris (le petit ami idéal, on vous l’affirme).
Le roman débute alors qu’elle assiste, impuissante, à une bavure policière d’une extrême violence. Son ami d’enfance, Khalil, se fait tuer sous ses yeux. Elle-même se retrouve sous la visée du pistolet. Commence alors pour elle un long chemin, à la fois personnel, mais surtout pour réhabiliter la mémoire de son ami disparu.
Récit poignant par son sujet brûlant et contemporain, The Hate U Give[[référence à un un titre du rappeur Tupac]] est également un premier roman remarquablement bien écrit. Chapeau bas à la traductrice Nathalie Bru, qui a dû composer avec le parler afro-américain, et des expressions presque impossibles à traduire. Dommage par contre que l’on dénombre beaucoup de coquilles.
Fiche technique
Format : broché
Pages : 496
Editeur : Nathan
Sortie : 5 avril 2018
Prix : 17,95 €