Trahisons – Avis +

Présentation de l’éditeur

Je suis Gin Blanco, l’Araignée, la tueuse à gages la plus redoutée du sud des Etats-Unis. L’autre jour, une fusillade a éclaté dans mon restaurant mais les balles ne m’étaient pas destinées. Elles visaient Violet Fox. Depuis que j’ai décidé de l’aider, elle et son grand-père, je me demande dans quelle sale affaire je me suis lancée…

Quant à l’inspecteur Caine, il a décidément bien du mal à contrôler son attirance pour moi et, pour ma part, je dois avouer que je résiste difficilement à l’envie de lui sauter dessus. Je n’y suis pour rien, je suis une élémentale de pierre, mais mon coeur, lui, n’est pas de marbre… Entrez dans un univers sexy et palpitant en compagnie de la redoutable Gin Blanco.

Le deuxième tome d’une série d’urban fantasy, au succès retentissant.

Avis de Valérie

C’est avec beaucoup de plaisir que nous retrouvons Gin Blanco, ex-tueuse à gage, élémentale de pierre avec quelques talents pour la glace et propriétaire du Pork Pit, bouiboui de Ashland (NC) qui possède les meilleures ribs sauce barbecue de ce côté-ci des Appalaches.

Ashland est une ville gangrénée par la corruption de la police, notamment par Mab Monroe une élémentale de feu particulièrement puissante. Gin qui a perdu son père adoptif qui lui servait de mentor et d’intermédiaire lors de ses contrats. Pour respecter sa dernière volonté, elle a déposée les armes. Ou du moins elle n’accepte plus de contrat.

Néanmoins, bien sûr, au besoin elle dégaine ses couteaux en argilite plus vite que son ombre, ce qui arrive bien trop souvent à son goût. Elle va se retrouver mêlée à une histoire où elle prendra partie en souvenir de Fletcher Lane et s’opposera à l’un des seconds de Mab Monroe, un nain possédant de nombreuses mines et prêt à tout pour augmenter son patrimoine.

Si on a l’impression que le squelette de la trame semble un peu trop calqué sur le précédent opus, cela ne gâte en rien le plaisir de retrouver cette ambiance sombre et nocive qui empoisonne les habitants de la ville et de ses environs.

Dans ce monde proche de la dystopie, les humains sont bien sûr les plus nombreux mais quantité négligeable face à la puissance des élémentaux (pierre, air, feu, eau), mais également des géants et des nains qui vivent facilement un demi-siècle et possèdent une force sans commune mesure.

A cause de ses talents, Gin ne sait répondre à l’agression que par une réplique bien plus puissante. Ce qui déplait profondément à Donavan Caine, seul flic intègre de la ville, et qui plait beaucoup à la jeune femme.

Les faits seront dramatiques et Gin va de nouveau frôler la mort, d’une manière encore plus douloureuse que précédemment. Mais elle va apprendre de nouvelles choses sur elle-même, sur ceux qu’elle considère comme sa famille, et toucher du doigt ses propres limites.

Un nouvel homme, Owen Grayson, très attrayant et beaucoup plus ouvert que Caine, entre en scène et promet une prochaine histoire très intéressante. Le ton et l’imagination de l’auteur fait la différence et hisse la série vers les hauteurs de ses grandes soeurs !

Présentation de l’éditeur

La curiosité pourrait bien entrainer ma mort précoce…

Je suis Gin Blanco. Peut-être me connaissez-vous sous le nom de l’Araignée, l’assassin le plus craint du sud. Je ne suis plus dans le métier maintenant, mais j’ai le chic pour attirer les ennuis. Comme l’autre jour, où deux pauvres types ont essayé de cambrioler mon restaurant.

Et puis, il y a eu la fusillade dans la vitrine. Oui, mais pour une fois, ces tirs ne m’étaient pas destinés. Ils visaient Violet Fox. Depuis, j’ai accepté d’aider Violet et son grand-père à protéger leurs biens d’un riche exploitant de mines. Je suis en train de me demander si je ne suis vraiment plus dans le métier…

Le détective Donovan Caine se pose la même question. C’est le seul flic honnête de Ashland et il a bien du mal à accepter son attirance pour moi avec sa mentalité de boy-scout. Quant à moi, je peux à peine me retenir de le toucher à chaque fois que je le vois. Qu’est-ce que vous voulez, je suis une sorcière qui maîtrise la pierre et un peu la glace mais mon coeur n’est dans aucune de ces deux matières! Heureusement, Gin réussit toujours à mettre le grappin sur l’homme qu’elle veut, mort ou vif!

Avis de Callixta

Le premier tome était assez époustouflant, le second ne déçoit pas une seconde. Jennifer Estep a parfaitement relevé le défi d’entrer dans la club fermé des séries de bit-lit à suivre de toute urgence.

Le point fort essentiel de la série est l’héroïne. Cela paraît évident puisque dans une telle saga, nous n’avons que son point de vue et que tout repose sur elle. Mais elles sont plus difficiles à réussir que nous pouvons le croire.

Il y a dans Gin Blanco ce subtil mélange de force, d’indépendance et de fragilité qui forment l’habituel cocktail du personnage principaul de bit-lit. Mais il y a chez elle une sorte de petit supplément de chaque élément qui la fait sortir de l’ordinaire et nous la rend profondément attachante.

Gin est un assassin à la retraite dans ce livre. Elle en a conçu une vision de la vie profondément désenchantée, à la limite de la désespérance sans qu’elle ne soit jamais faible ni dépressive. Elle a accepté la solitude que cela implique et parfaitement assumé les choix que cela lui a fait prendre. C’est une héroïne profonde, parfaitement définie, évolutive dont nous sentons qu’elle n’a pas encore fini de s’épanouir ni de se connaître totalement.

Comme souvent aussi, l’héroïne est entourée d’amis dont un cercle restreint, qui fait d’elle elle une héroïne moi cavalier solitaire que d’autres.

Il y a Finn, le fils de son mentor, devenu ex-amant, ami et frère. C’est lui aussi un grand personnage. Il y a les sœurs naines Sophie et Jo-Jo Deveraux, cuisinière, garde du corps, maquilleuse, médecin… Et puis il y a les hommes qui sont toujours nombreux autour de nos héroïnes de bit-lit.

Le premier tome nous avait présenté Donovan Caine, le flic intègre que son attirance pour Gin rendait malade. Le second tome va nous en amener quelques autres, surtout un. Là aussi, si la situation est classique, Jennifer Estep maîtrise à la perfection leur introduction dans l’histoire et leur place auprès de Gin. A la fin de ce second tome, la situation a changé d’ailleurs mais sera-t-elle définitive ?

Enfin, l’intrigue est un petit bijou de construction. Si l’histoire commence un peu classiquement replongeant notre héroïne bien involontairement dans son métier d’assassin, la suite est une série de rebondissements pas toujours prévisibles, de scènes d’action où Gin est la femme forte et capable que nous connaissons, où l’histoire personnelle de la jeune sorcière se mêle étroitement aux sombres menées des méchants de la ville.

Là aussi, l’ambiance est parfaite. Les méchants ne sont pas des mafieux des romans noirs que nous connaissons, mais des sorcières puissantes assistées de géants et de nains. Les prostituées sont des vampires… Mais Jennifer Estep a su reprendre et adapter ce que la grande tradition des romans noirs américains avait légué.

Au milieu de tout cela, Gin se bat, survit comme elle le dit elle-même, essayant de se protéger. Elle est à la fois celle qui tue sans aucun scrupule mais aussi celle qui cuisine des douceurs dans la cuisine de sa maison, sa pièce préférée. Il n’y a que les couteaux qui réunissent les deux facettes de sa personnalité.

A la fin de l’histoire, l’intrigue principale est éclaircie mais de nombreux points restent mystérieux sur la vie personnelle de notre héroïne, sur son avenir amoureux, sur ce qui elle est vraiment, sur ses chances de vivre tranquillement dans son petit restaurant.

Nous attendons avec impatience que Venom, le troisième tome, sorte en octobre 2010. Et heureusement les lecteurs français pourraient bien découvrir Gin Blanco dès 2010. Patience…

Avis de Marnie

Le second volume d’une série est toujours attendu au tournant, lorsque la première histoire s’est révélée aussi passionnante que réussie. En effet, Jennifer Estep va-t-elle parvenir à nous replonger dans la même atmosphère de souffle gothique avec son jeu des éléments, et ce, parmi des individus tout droit sortis du film Freaks [[film de Tod Browning de 1932 connu en France sous le titre La monstrueuse parade, tellement impressionnant et dérangeant qui fut un énorme échec commercial lors de sa sortie, considéré de nos jours comme un des monuments du cinéma d’horreur]], tout en concoctant une intrigue originale ? Et surtout sans oublier de faire évoluer de manière conséquente ses personnages afin d’éviter le syndrome Eve Dallas, personnage de Nora Roberts qui au bout de plus d’une vingtaine de tomes n’a presque pas bouger d’un poil ?

La réponse est positive, pour notre plus grand plaisir. Ce second roman se dévore littéralement. reprenant les mêmes facettes essentielles du livre précédent, Jennifer Estep approfondissant le décor, comme elle laisse entrer d’autres personnages qui nuancent son scénario. Le bien et le mal se colorent de zones de gris fort bien venues qui apportent une petite touche d’humanité aussi nécessaire que complémentaire.

Toute une gamme de sentiments se mettent en place et l’auteur prend le temps de nous montrer toutes les facettes de ces relations… chaleur, amitié, non-dits, secrets, capacités, tristesse, amour, haine, raison, limites, connaissance de soi et des autres…

L’auteur utilise ce récit à la première personne pour nous frustrer consciemment de ce que pensent les autres personnages. Nous suivons leurs pensées seulement par leurs conversations et le ressenti de Gin, qui perçoit par petits éclairs dans les yeux, les émotions et les réflexions de ses proches. Cela la rend profondément humaine avec ses erreurs d’interprétation, ses peurs, ses échecs et son besoin d’amour, le lecteur s’identifiant tout à fait à elle.

Tout devient plus familier, plus chaleureux pour nous qui adhérons alors totalement à ce second scénario, tout aussi simple que le premier, mais tout aussi terriblement efficace.

Si le premier et très classique « combat final » était digne de ce nom, celui-ci est particulièrement haut en couleur. De plus, comme pour le précédent tome, Jennifer Estep se donne les moyens de terminer son récit et soigne sa conclusion.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 344
Editeur : J’ai lu
Collection : Crépuscule
Sortie : 1 juin 2011
Prix : 6,50 €