Un instant de pure magie – Avis +

Présentation de l’éditeur

A vingt-six ans, Peter Edgeworth se trouve trop jeune pour convoler. Du moins jusqu’à ce que son regard se pose sur la gracieuse Susanna Osbourne… La jeune institutrice, en revanche, ne voit en lui qu’un joli-coeur oisif et superficiel. Sans doute est-il beau, riche, et pourvu d’un pouvoir de séduction infaillible, mais Susanna, elle, y reste insensible.

C’est une jeune femme indépendante, passionnée par son métier. Elle n’a pas besoin de lui. Piqué au vif, Peter doit déployer tout son charme pour conquérir l’intransigeante. Et, quand il y parvient enfin, c’est pour découvrir qu’un terrible secret les sépare irrémédiablement…

Avis de Callixta

Nous attendions depuis longtemps la traduction de la suite de la série de Mary Balogh, Les demoiselles de Bath. Après l’histoire de Francesca et d’Anne, c’est au tour de la jeune et charmante Susanna Osbourne de trouver l’amour et de la façon la plus inattendue qui soit.

Anne, Francesca et Susanna sont toutes trois employées dans l’école fondée par Claudia Martin. Cet établissement destiné aux jeunes filles accueille aussi bien des héritières fortunées que de pauvres jeunes femmes grâce à un fonds payé par la bienfaitrice de l’école. Susanna a fait partie des élèves accueillies dans ce cadre et est devenue à dix-huit ans professeur elle-même puisqu’elle était orpheline, totalement seule au monde et animée par un vrai désir d’enseigner. Depuis, elle s’y est épanouie et s’estime heureuse. Mais lors d’un été, elle va rendre visite à des amis et sa vie va basculer. Bien-sûr, elle va y rencontrer, le vicomte Whitleaf mais c’est bien plus que l’amour qui va bouleverser son existence.

Mary Balogh est maintenant largement connue, elle a écrit de très nombreux livres malheureusement fort peu traduits. Cette série fait suite à celle qui avait été consacrée à la famille Bedwyn. De nombreux personnages cités dans ces romans font leur apparition ici et si cela ne gêne en rien la lecture de ne pas connaître les romans précédents, c’est tout de même dommage de ne pas comprendre toutes les allusions aux liens d’amitié et familiaux qui rapprochent les nombreux personnages cités. Certains peuvent même se perdre dans tout ce réseau. Mais cela n’altère en rien la beauté et le charme de cette très belle histoire.

Mary Balogh, comme son habitude ne raconte pas des aventures multiples et compliquées. Elle s’attache au tumulte intérieur qui va secouer Susanna et dans une moindre mesure, Peter, le vicomte Whitleaf. Celui-ci est l’un de ses héros que crée parfois Mary Balogh. C’est un jeune homme, heureux, solaire, au charme ravageur qui a depuis longtemps réussit à obtenir tout ce qu’il veut des femmes. Elevée par une mère un peu étouffante et ayant cinq soeurs aînées, il a plus que l’habitude du sexe faible ! Mais il n’abuse en rien de son charme parce qu’il est avant tout gentil et attentif aux autres.

C’est un personnage vraiment très attachant, avec des caractéristiques plutôt inhabituelles pour un héros de romance. Mais il n’est pas faible, ni fade, loin de là. Quand il rencontre Susanna, il a un coup de foudre immédiat. S’il n’identifie pas exactement l’émotion qui le traverse à sa vue, il est tout de suite profondément attirée par cette jeune femme qui n’est pas du tout de son milieu. Il est noble, elle fait partie en tant que professeur de la roture, et est guère mieux qu’une servante par rapport à lui. Mais là encore, ce n’est pas cette différence sociale qui va faire le cœur de l’histoire.

Mary Balogh va s’attacher à découvrir pan par pan le passé de nos deux héros. Bien que ne se connaissant pas, ils ont beaucoup en commun, ne serait-ce que parce qu’ils ont été élevés dans des domaines voisins. Ils ont aussi été les victimes, surtout Susanna, des actes de leurs parents. C’est ce que Susanna va peu à peu apprendre. La découverte de son histoire personnelle est très poignante. Nous connaissons le talent de Mary Balogh pour nous faire ressentir les émotions de ses personnages. Elle nous plonge une fois de plus dans les méandres de leurs pensées, analysant sans relâche ce qu’ils pensent et ressentent. C’est passionnant.

L’histoire d’amour de Peter et Susanna se déploie apparemment parallèlement à l’exploration de leur passé. Mais elle lui est en réalité intimement liée. C’est ce que nous découvrons au fil de la lecture.

Un instant de pure magie est encore une grande réussite de cet auteur hors-norme qu’est Mary Balogh. L’histoire est charmante, émouvante, plantée dans un contexte impeccable et dans un monde profondément marqué par l’œuvre de Mary Balogh. Nous y retrouvons de nombreux personnages croisés dans d’autres livres. Bien-sûr les héroïnes des romans précédents font de courtes apparitions ainsi que Claudia Martin, la directrice de l’école, froide, aigrie et visiblement hantée elle aussi par un passé dramatique. Son histoire clôt la série. Elle arrivera très vite puisque la sortie de Au mépris des convenances est prévue en mai.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 376
Editeur : J’ai Lu
Collection : Aventures & Passions
Sortie : 3 mars 2010
Prix : 6,90 €