Une adaptation de « Carmilla » en cours

John Condenzio est né à Far Rockaway dans l’état de New-York en 1954. Il déménage en 1963 à Freeport. Il obtient son diplôme de la Freeport High School en 1972. Après quoi, il étudie l’archéologie, la mythologie et le latin à l’Université d’Adelphi (New-York). Il déménage en 1999 à Cape Coral en Floride, son lieu de résidence actuel.

Sa première publication est un recueil de poésies Realities, Dreams, and In-Betweens (1975). Il publie un autre recueil en 1986 Inner City Barbecue. Les deux ouvrages ne connaissent pas le succès public attendu. Depuis 2000, il publie des nouvelles et de courts articles pour deux revues new-yorkaises : Blood Moon Rising et The Horror Writer. En 2004, il publie deux romans d’horreur : The Shadow of the Succube et The Eternal Thirst dont la traduction en français est en cours. Il assiste à de nombreuses sessions de lecture de ses œuvres à travers le pays. Il a également écrit sur les civilisations anciennes et la mythologie antique. Durant la dernière décennie, il décide de se spécialiser dans les mythes les plus sombres comme les vampires. En effet, leur côté surnaturel le séduit.

Son ouvrage le plus intéressant est le plus récent : l’adaptation de la nouvelle de Joseph Shéridan Le Fanu Carmilla, un classique du vampirisme publié au XIXe siècle. La production de cette adaptation est prévue vers fin de 2005-début 2006 à la demande de Max Perrier, le directeur et producteur de « 72 films » à Monréal, Canada. Il s’agit là d’un vrai challenge : adapter à la télévision une nouvelle célèbre en l’accommandant à l’ambiance actuelle est un vrai défi. Que l’auteur relève avec brio au moins sur le papier ! Le scénario de Carmilla reprend l’idée de la nouvelle originelle : le mal est séduisant. Ce conte est gothique et obscurément sexuel.

Carmilla implique la séduction d’une jeune fille, seule et innocente, nommée Laura. Elle vit avec son père veuf dans un manoir antique et isolé. Sa vie est réglée comme le veut la tradition campagnarde autrichienne au début du XIXème siècle. La séduction se présente sous la forme de Carmilla, une jeune fille de 19 ans. Elle apparaît comme douce et innocente. Mais, elle est Mircalla, une femelle vampirique âgée d’un siècle qui attaque uniquement les jeunes femmes et filles. Tout cela donne à l’histoire un aspect homosexuel flagrant. Cela commence subtilement. Mais, les tentatives de séduction de Carmilla à l’attention de Laura deviennent très vite plus manifestes. Se présentant comme la victime d’un accident de chariot, Carmilla est invitée à rester au manoir. Elle tente alors de lier une amitié en apparence sincère avec Laura. Personne n’a de raison de la soupçonner. C’est alors que cette amitié tourne définitivement vers l’homosexualité sous forme de vampirisme. Le travail de l’auteur est de remettre ce conte machiavélique au goût du jour.

Son adaptation se base sur l’actualité du moment : les IST (Infections sexuellement transmissibles) dont le Sida et l’acceptation d’un mode de vie alternatif. Il s’appuie sur cette nouvelle afin de transmettre au spectateur une ouverture d’esprit et une certaine fraternité envers son prochain. L’homosexualité n’est presque plus un tabou en Occident. Mais, nous manquons d’ouverture d’esprit. Affaire à suivre, donc.