Amélie a donc décidé de croupir en prison, aux USA, à 11 000 kilomètres de son Japon natal, à 6000 kilomètres de la terre de ses aïeux où elle vit, la Belgique.
Il arrive que se créent des liens inattendus entre un écrivain et ses lecteurs. C’est ainsi qu’Amélie Nothomb entretint une correspondance avec un G.I. combattant en Irak[[cf. son roman Une forme de vie]]. Affecté à la fois par le stress et l’obésité le dénommé Melvin Apple a trouvé une bouée pour surnager dans l’absurdité de la guerre. Cette bouée se nomme Amélie Nothomb. Or cette réalité aussi complexe qu’absurde s’est révélée quelque peu éloignée de la réalité.
Aussi Amélie a t-elle décidé de prendre l’avion pour l’Amérique sécuritaire afin de s’entretenir avec Melvin. Évidemment sa démarche aussi rationnelle que celle des Faucons américains a toutes les chances de l’envoyer croupir à Guantanamo. Qu’importe, Amélie Nothomb (l’auteur) en a-t-elle décidé ainsi pour le malheur d’Amélie (son personnage).
Seulement voilà, quelqu’un en a décidé autrement. Lectrice d’Amélie Nothomb, Véronique Pouzeratte a été frustrée de cette fin quelque peu abrupte et passe à la contre-attaque. C’est ainsi qu’elle écrit une suite à Une forme de vie. En toute logique ce court roman s’intitule Une nouvelle forme de vie . Il met très vite Amélie Nothomb en accusation : Alors comme ça, vous appartenez à un groupe terroriste ?.
La malheureuse Amélie Nothomb subit le jugement de sa nouvelle romancière, tout en étant confrontée aux ruses de Melvin. Car une fois de plus celui-ci l’a leurré, en lui présentant une version déformée de la réalité. De révélations en renversements de situation se dessine une nouvelle fin astucieuse au roman original d’Amélie Nothomb.
Cependant on peut également regretter la fin choisie par Véronique Pouzeratte. Car celle-ci a laissé de côté la possibilité d’une confrontation entre Amélie Nothomb et le système répressif américain.
Les lecteurs du roman « Péplum » se souviendront d’une confrontation épique s’étant déroulée en l’an 2580 entre Amélie Nothomb et son geôlier futuriste. Le harcèlement auquel Amélie l’avait soumis avait conduit le malheureux scientifique du XXVIe siècle à craquer. Dès lors il est aisé de déterminer qui des interrogateurs de la C.I.A. ou l’arme de contradiction massive nommée Amélie Nothomb l’aurait emporté.
Fiche Technique
Format : broché
Pages : 70
Editeur : Lamiroy
Sortie : novembre 2014
Prix : 10 €