VOD : Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile – Avis +

Présentation officielle

Liz, une mère célibataire tombée amoureuse de Ted Bundy, refuse de croire à ses crimes pendant des années. Un drame inspiré de faits réels.

Avis de Chris

Coup de foudre au premier regard pour Liz et Ted. La première est une mère célibataire, le second un étudiant en Droit. Ils vont fonder une famille parfaite au bonheur non feint. Seulement, un jour, Ted est arrêté après avoir grillé plusieurs stops. Les policiers l’interrogent et l’arrêtent aussitôt. En effet, le portrait robot d’un homme recherché pour de multiples crimes a d’étranges similitudes avec son visage.

D’audition en audition, Ted nie toute implication dans cette affreuse affaire qui fait couler beaucoup d’encre. Toutes les preuves s’amoncellent contre lui et, pourtant, il clame son innocence. Avec le charisme d’un premier de la classe mélangé au beau gosse du lycée, une intelligence hors norme et des connaissances sur le Droit, il met rapidement dans sa poche l’opinion publique. Il faut dire qu’il a la « chance » d’être connu, puisque son procès est le premier de l’histoire à être filmé et diffusé intégralement à la télévision américaine. Mais la police est sur les dents. Des crimes odieux ont été perpétrés dans plusieurs Etats et les forces de l’ordre n’ont pour le moment aucun coupable sous les verrous.

Le tout début du long-métrage est l’exacte fin de ce dernier. Chaque mot prononcé a un sens qui percute le spectateur durant les dernières minutes, assez éprouvantes pour Liz. Tout au long du visionnage, on attend ce moment clé, cette confrontation entre les deux amants. Et on n’est pas déçu du résultat. L’heure et demi du film défile à toute vitesse. Aucune longueur ne vient entacher Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile.

Le film a la particularité d’être doux dans ses scènes, dans ses dialogues, alors qu’il retrace l’histoire d’un serial killer dans les années 70. C’est sans doute dû à une écriture très proche de la réalité. En effet, il est tiré de faits réels. Ted Bundy n’est pas un personnage de fiction et son procès a bel et bien été le premier filmé. D’ailleurs, durant le générique de fin, on nous présente les archives de moments clés que le film a pour ainsi dire repris à la virgule près. Ça sonne d’autant plus vrai, et bien avant de savoir que la plupart des séquences du film sont des reconstitutions du procès et des interrogatoires réels.

Zack Efron tient-là son plus beau rôle et réussit avec brio à entrer dans la tête de ce manipulateur né. On aurait pu s’attendre à plus de mièvrerie, surtout que le film parle énormément d’amour, mais finalement, il reste pudique et très ancré sur des sentiments profonds. Peu importe que Ted Bundy soit ou non un tueur sanguinaire, il reste un être sensible où sa plus grande faiblesse reste Liz et sa fille.

Du reste, quand sa compagne commence à douter de son innocence, on voit Ted changer d’attitude vis à vis des autres. Il devient plus impulsif et moins réfléchi. Ce personnage est fouillé ainsi que sa psychologie profonde. Hélas le personnage de la fan amoureuse manque un peu de piquant. Apparemment, dans la vie, elle était aussi nunuche et idiote que l’a présenté le film.

Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile n’est pas un chef d’oeuvre, mais il fait partie des films de haute volée que Netflix a produits. Les acteurs, mais aussi le montage, la réalisation, les costumes, les décors, tout sonne vrai. A voir sans modération.

Fiche technique

Sortie : 3 mai 2019
Durée : 110 minutes
Genre : thriller, drame
Avec Zac Efron, Lily Collins, Kaya Scodelario…
Plateforme : Netflix

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