Présentation officielle
Une invasion de zombies confine les participants à une émission de télé-réalité dans un studio de télévision, où ils essaient d’échapper aux hordes de morts-vivants.
Avis de Chris
De prime abord, on se demande dans quoi on tombe. Et pourtant, Reality Z, tiré d’une bande dessinée, est bourré d’ironie. Les zombies qui s’acharnent à entrer dans l’immeuble où se réfugient les vivants est la représentation des fans qui adulent leurs starlettes éphémères. Ce n’est pas très subtil, mais c’est là la force de la série : réussir à nous prendre au jeu de la télé-réalité. Bien sûr, l’équipe de tournage est elle aussi au cœur de l’affrontement. On y voit les travers et la face cachée de ce divertissement populaire qui manipule autant les candidats que les téléspectateurs.
Et cette impression de vivre une télé-réalité est très présente, surtout dans la première partie de la saison 1. On suit les personnages dans ce huis clos angoissant. Il l’est d’autant plus qu’aucun protagoniste n’est épargné par les scénaristes. Qu’ils soient mordus, assassinés, violés, battus, manipulés, la « chance de cocu » n’existe pas. Et chose vraiment étrange, on s’attache à ce divertissement qui est le reflet de la vie. Tout le monde ne se réveille pas un matin en tueur de zombies ou en spécialiste de la survie.
Par ailleurs, la deuxième partie de la série est plus actée sur les agissements des survivants face à d’autres survivants plutôt qu’au thème de la télé-réalité. Même si elle reste foncièrement présente à travers le pouvoir représenté par le ministre caché dans la salle de production, c’est bien un aspect plus terre à terre qui se joue : peut-on garder tous les survivants dans un endroit à la sécurité relativement haute, mais avec des vivres limités ou doit-on privilégier certains de par leur passé ou leur métier respectif ?
Le suspense reste souvent présent, notamment avec le fait que les personnages ont tendance à mourir vite. Cette hécatombe donne un sentiment d’insécurité. Peu importe le fait qu’il soit personnage principal ou secondaire, ses chances de survie sont particulièrement basses. Ainsi, les cliffhanger de fin d’épisodes ne sont pas futiles.
Quant aux effets spéciaux, ils ne sont clairement pas à la hauteur, mais suffisent au propos. Le budget n’était pas mirobolant puisque beaucoup de boyaux similaires sont réutilisés dans de nombreuses scènes. Mais ce qui saute le plus aux yeux est le sang, qui n’est guère réaliste. Néanmoins, lors de plans serrés sur le visage de certains zombies, un effort sur l’esthétique est à noter.
Reality Z finit sur une conclusion satisfaisante. Elle a du sens et laisse la possibilité d’une suite aux producteurs. C’est donc une série qui se dévore sans trop de frustration, mais qui pourra faire sourire plus d’un à cause d’effets spéciaux très moyens. A noter que la série est un peu basée sur le quitte ou double : soit on apprécie soit on déteste.
Bande annonce (uniquement en portugais)
Fiche technique
Réalisation : Cláudio Torres
Durée : 30 min / épisode
Nombre d’épisode : 10
Nombre de saison : 1
Avec : Luellem de Castro, Ana Hartmann, Guilherme Weber…
Pays d’origine : Brésilienne
Genre : Drame, horreur, comédie
Plateforme : Netflix