Présentation officielle
Comme leurs semblables se transforment en monstres féroces et sèment la terreur, un ado perturbé et ses voisins d’immeuble se battent pour leur vie… et leur humanité !
Avis de Hiro
Sweet Home est l’adaptation en prise de vues réelles du webtoon coréen du même nom écrit et dessiné par Youngchan Hwang et Carnby Kim [[Les deux auteurs de Batard qui arrivera le 4 mars 2021 chez Ki-oon ]]. La série est disponible sur le site et application de lecture en ligne Webtoons en français et est toujours en cours. En Corée, la série est terminée en 141 épisodes.
Il déprime d’autant plus que dans ce nouvel environnement, les isolations sont mauvaises et son studio est pourri. Cependant, sa vie va radicalement changer lorsqu’un soir, un monstre apparaîtra sur son palier…
Dès le début on a été prévenus. Des monstres vont débarquer dans Green House et ils ne laisseront aucun répit aux habitants.
En parallèle de l’histoire de Hyun-su, Yoon Ji-su vient également d’emménager. La musicienne vit dans l’appartement juste au-dessus de celui du lycéen. La jeune femme dynamique fait tout d’abord la rencontre de deux de ses voisins. Une dame un peu étrange et un professeur de coréen porté sur la religion, Jung Jay-hun. Malgré elle, sa musique va lui permette de rencontrer son premier monstre…
Il y a également la dizaine d’habitants qui va se retrouver au rez-de-chaussée enfermée dans l’immeuble. La grille de l’entrée principale est baissée et toutes les portes de sortie sont cadenassées. Les habitants s’interrogent, mais que se passe-t-il ? Un jeune étudiant en médecine, Lee Eun-hyuk et Seo Yi-kyung, une pompière, vont prendre les choses en main pour comprendre la raison pour laquelle ils ont été enfermés et tenter de se libérer.
D’autres personnages rodent encore entre les étages. On va avoir le mystérieux gangster Pyeon Sang-wook, un homme peu bavard dont il émane une force brute. Mais aussi la petite sœur de Lee Eun-hyuk, Lee Eun-yoo, une petite peste qui s’entend mal avec tout le monde et qui est toujours en conflit avec son frère.
Si vous avez lu le webtoon, plusieurs éléments vont vous surprendre. En effet, des personnages ont été crées uniquement pour la série, comme la pompière, Seo Yi-kyung. D’autres petits éléments changent également en fonction de ces nouveaux personnages. Mais même si cela modifie un peu le scénario, cette adaptation télévisuelle reste très fidèle à son support initial durant une grande partie de la série. Elle ne s’en sépare que pour nous permettre d’avoir une suite et rajouter de la profondeur à ce huis clos.
Concernant les personnages, on peut dire que beaucoup d’entre eux nous tapent dans l’œil.
Hyun-su nous impressionne plus d’une fois, néanmoins les autres humains survivants sont tout aussi intéressants. D’abord Yoon Ji-su, la musicienne, a beaucoup de courage et permettra de donner l’envie de continuer à beaucoup d’autres. Elle veut survivre et fera tout pour y arriver, mais ce n’est pas une lâche. Elle a beaucoup d’empathie et n’abandonne jamais. Son personnage est très intéressant et fort. Elle fait partie des figures incontournables du drama et forme avec Jay-hyun un duo intense. Ce dernier nous impressionne, car le petit professeur de coréen cache plus d’un tour dans son sac. Il est celui qui met en avant différentes interrogations sur ce qu’il se passe et sur la nécessité de résister, mais aussi d’accepter les événements.
Lorsqu’on parle de figures de tête, on pense aussi directement à Seo Yi-kyung, la pompière, incarnée par Lee Si-young qui est juste incroyable. C’est une femme intelligente et solitaire, elle a beaucoup de secrets et certains sont en lien avec ce qui est en train de se passer. Comme chacun, elle est confrontée à ses désirs et devra faire des choix importants. À côté d’elle, Lee Eun-hyuk va prendre la tête de la résistance humaine. Le jeune homme, supérieurement intelligent, comprend qu’ils font face à une course contre la montre. S’ils peuvent résister aux assauts des monstres venant de l’extérieur, ils ne peuvent écarter toutes les menaces de l’intérieur. Il est celui qui permet de faire avancer les choses, même s’il paraît sans coeur.
Il y a aussi Pyeon Sang-wook. Ce dernier est sombre et nous paraît curieux dès les premières minutes. Il a un background qui le rend au début instable. Il n’a qu’une idée en tête et tant qu’il ne l’aura pas assouvie, il ne pourra être qu’une bête humaine.
Tout l’immeuble se compose de personnages forts avec des personnalités qui dénotent. On ne peut pas tous les décrire et dire à quel point ils sont géniaux tant il y en a. Mais il faut également garder un peu de suspense, car les personnages sont dispatchés dans les étages et on ne les verra pas tous au même moment. S’il y a ce genre de protagonistes, on retrouve aussi des habitants plus normaux. Ces derniers rajoutent du réalisme. Même si tout le monde est terrifié, eux se sentent d’autant plus menacés, car ils ne semblent pas avoir la force de se protéger. Ils perdent parfois les pédales et espèrent plus. Ils rêvent et croient en une protection qui viendra de l’extérieur.
Concernant l’histoire, on comprend rapidement là où les scénaristes veulent nous amener. Si on peut au début croire à une énième invasion zombie, on est vite recadré. Il n’y a pas de contamination ici, ou du moins, il ne semble pas y en avoir. Alors, comment les gens se sont transformés en monstres ? Est-ce une expérience gouvernementale qui a mal tourné ? Une expérience d’industrielle ? Autre chose ? En tout cas, plus on avance dans les épisodes, plus on voit que cela va au-delà de ce que peuvent penser nos personnages. Le huis clos s’ouvre sur l’extérieur et des réponses sont apportées au fur et à mesure.
Le développement du scénario est quant à lui un peu classique mais plutôt bien mené. Les dialogues sur la psychologie des différents individus sont intéressants et on voit bien que chacun a un passé, ce qui fait qu’on s’attache facilement à eux. La série a vraiment cette force d’avoir de très nombreux personnages charismatiques. On fait la connaissance des nouveaux avec plaisirs. Ils amènent tous quelque chose à l’histoire. Les rencontres des différentes personnalités font des étincelles et rendent l’ensemble réaliste. On aime les voir interagir, apprendre à se comprendre, faire des concessions mêmes s’ils ne sont pas amis. Vivre devient dur. Se laisser happer semble parfois être l’unique solution pour les survivants.
Plus on avance vers la fin, plus on sent que l’histoire est loin d’être terminée. C’est d’ailleurs confirmé, vu qu’une saison 2 est prévue.
Sweet Home est une série de monstres, une série de survie, une série d’action et de suspense. Elle n’est pas à mettre sous tous les yeux, car elle est sanglante et violente, mais si vous la commencez et que vous passez outre du design des monstres, vous ne pourrez pas vous arrêter. De plus, elle est accompagnée d’une bande son absolument géniale[[on redécouvre la chanson de Imagine Dragon Warriors et sincèrement, toutes les musiques sont utilisées à la perfection]]. Et si vous n’avez pas lu le webtoon, ce dernier pourra vous aider à patienter un peu avant d’avoir la suite[[un nouveau chapitre par semaine est disponible sur Webtoons]].
Avis de Chris
Sans revenir sur les points abordés par Hirone, le drama a le culot de nous happer alors qu’il est loin d’être un chef d’oeuvre. Tiré d’un webtoon, on sent parfois des scènes réalisées plus par une envie de spectaculaire que par réalisme. Ce n’est pas un mal, si tant est qu’on accepte cela, car c’est avant tout un divertissement efficace.
Les temps morts sont assez rares et s’attardent surtout sur le passé ou la psychologie des personnages. Les différents protagonistes sont nombreux et tous sont identifiables par une personnalité ou un caractère bien marqué. On sent que le drama a été réfléchi pour l’international (d’autant plus avec la chanson ultra populaire d’Imagine Dragon : Warrior, qui est passée régulièrement au cours de la série). Ce groupe de survivants est le reflet de la société moderne rongée par ses angoisses, frustrations et son individualisme. Qu’elle soit sud-coréenne ou française, on s’y retrouve facilement.
On découvre d’ailleurs petit à petit les personnages, même si l’on regrette que tous ne soient pas développés, surtout parmi certains monstres dont on ne connaît pas la vie humaine. Bien sûr, quelques individus sont plus mis en avant que d’autres ; il faut bien des héros et des anti-héros ! Mais tous ont tout de même une scène qui leur donne la chance de briller ou de mourir.
Malgré le fait que ce soit un survival, les morts ne s’enchaînent pas forcément. Certains épisodes sont plus meurtriers que d’autres, mais tous ont la capacité de produire une atmosphère anxiogène, notamment du fait qu’il s’agisse quasiment d’un huis clos. Mais pas que ! La mise en scène est intéressante et certains plans sont étudiés pour rendre palpable la peur. De plus, il n’y a pas de jump scare ! Toute la tension est visible à l’écran à travers des jeux de lumière et l’étroitesse de quelques pièces.
La survie dans cet immeuble d’une vingtaine d’étages est donc un enjeu pour tous. A l’extérieur, la fin du monde a débuté. Livrés à eux-mêmes, parfois avec l’espoir infime que le gouvernement puisse les libérer de leur terrible cauchemar, ils doivent rapidement trouver le moyen de survivre. L’eau, la nourriture, les armes sont autant de préoccupations qui vont éveiller en eux leur véritable personnalité. Tout ceci ne serait pas aussi difficile à vivre s’il n’y avait pas des monstres qui pullulaient dans l’enceinte-même de la résidence.
Et les effets spéciaux dans tout ça, nous direz-vous ? A certains moments, ils peuvent paraître grossiers, notamment pour les créatures les plus imposantes et celles que l’on voit à la lumière du jour. Toutefois, certaines d’entre elles ont un bien meilleur rendu, de par leur structure mais aussi grâce à des scènes pour le moins stressantes. Beaucoup se rappelleront sans doute l’araignée géante dans le conduit d’aération, tandis que d’autres se souviendront du malaise ou de la rigolade vécue lors de l’apparition d’un cocon dont la crédibilité se perd en une seconde.
Des prothèses, du maquillage et des images de synthèse assez poussées ont été utilisés pour mettre en image une multitude de monstres tous différents, surtout pour une production sud-coréenne qui n’a pas l’habitude de ce genre d’artifices à aussi grande échelle. Pour les plus difficiles d’entre vous, les effets spéciaux peuvent manquer de panache et de réalisme. Ne vous attendez pas à du grand art, à ce niveau.
Avec un budget assez conséquent (environ 2 millions d’euros par épisode), Sweet home jouit d’une bande sonore excellente qui accompagne parfaitement les différentes situations. La musique est belle et bien le point fort de cette série sud-coréenne qui souffre de scènes parfois statiques et dont la force est réhaussée par cette dernière.
La fin de saison laisse présager d’une suite. On est, par ailleurs, ravis d’apprendre qu’une saison 2 va voir le jour. Même si les effets spéciaux de Sweet Home peuvent parfois faire grincer des dents, l’attachement aux personnages fait qu’on reste scotchés, jusqu’au bout, devant notre écran.
Fiche technique
Titre : Sweet Home
Autres titres : Seuwiteuhom / 스위트홈
Réalisation : Lee Eung Bok
Adapté du webtoon du même nom de Youngchan Hwang et Carnby Kim
Scénaristes : Heung So-Ri, Kim Hyung-Min, Park So-Ri
Genre : fantastique, horreur, drame,…
Avec Song Kang (Cha Hyun-su), Lee Do-hyun (Lee Eun-hyuk), Park Gyu-young (Yoon Ji-su), Lee Si-young (Seo Yi-kyung), Lee Jin-wook (Pyeon Sang-wook), Go Min-si (Lee Eun-yoo)…
Pays : Corée du Sud
Nombre de saisons : 1 (terminé) – saison 2 à venir
Nombre d’épisodes par saison : 10
Durée d’un épisode : entre 45 et 55 minutes
Plateforme : Netflix
Sortie : 18 décembre 2020
Trailer officiel
Nous vous déconseillons de le regarder car il comporte beaucoup de spoilers