Virgin River – Avis +

Présentation de l’éditeur

Tout quitter, repartir de zéro, pour Melinda Monroe, c’est devenu une nécessité. Elle a perdu son mari tragiquement et ne supporte plus la violence urbaine et la sollicitude de son entourage. Sur un coup de tête, elle accepte un poste dans une bourgade perdue.

Mais la vie idyllique qu’elle avait imaginée se révèle peu conforme à ses attentes. Rester ? Partir ? Elle hésite. La citadine qu’elle est saura-t-elle s’insérer dans cette communauté soudée ? Et la femme meurtrie osera-t-elle aimer de nouveau quand tout en elle s’y refuse ?

Avis de Valérie

Grâce à Blue-Moon, les lectrices françaises attendaient avec impatience la traduction de la série de chroniques de l’auteur américain Robyn Carr se déroulant dans une bourgade de la Californie du nord, appelée Virgin river, puisque s’étant construite autour de la rivière poissonneuse, la Virgin, dans un lieu très boisé et encore sauvage.

Le but de cette série est de nous relater les histoires des couples qui vont se former au fur et à mesure du temps et des tomes, mais aussi (ou surtout ?) de nous faire suivre la vie des habitants de la ville, de son épanouissement urbain, grâce notamment à l’arrivée de Melinda Monroe, engagée pour étoffer l’infrastructure médicale comprenant seulement un médecin septuagénaire…

Nous allons nous attacher à cette infirmière sage-femme qui arrive de Los Angeles où elle bénéficiait de toute l’infrastructure moderne pour gérer n’importe quel problème médical, mais où la violence était si prégnante qu’elle a préféré tout quitter et tenter sa chance à Virgin River. Mais si elle est partie sans un regard en arrière c’est aussi car son mari a été assassiné, un matin en rentrant d’une garde aux urgences en visitant l’épicerie du coin qui était en train d’être braquée.

Melinda n’a absolument pas fait son deuil, elle cherche juste à laisser ce traumatisme derrière elle. Lorsqu’elle arrive à Virgin River, son espoir d’une nouvelle vie s’effondre. La vieille dame qui l’a engagée en lui promettant un chalet prêté gracieusement durant son année de contrat lui a caché beaucoup de choses dont l’état carrément désastreux de l’habitation où elle ne peut décemment pas habiter. Décidée à repartir les jours suivants, elle prend son petit déjeuner au bar du coin tenu par le charmant et viril Jack avant de reprendre la route lorsqu’ils découvrent un nourrisson devant la porte du cabinet médical. Mel décide de rester le temps que les services sociaux viennent le récupérer…

Jour après jour, échéance après échéance, Melinda s’intègre à la population avec toujours comme garde fou une nouvelle date de départ fixée qu’elle reportera toujours pour une bonne raison, pour la joie des habitants mais surtout celle de Jack qui s’attache à la jeune femme à son corps défendant…

La grande qualité de Robyn Carr est d’être un auteur parfait. Son sens de la narration se dispute à l’originalité pourtant classique de sa trame. La qualité et l’harmonie de son style d’écriture et son époustouflante recherche de l’équilibre parfait dans la construction de l’intrigue et des personnages, permet au lecteur d’entrer virtuellement dans la petite de Virgin River, d’apprendre à connaître ses habitants, ses lieux à la fois idylliques mais pouvant cacher des dangers plus impressionnants qu’à Los Angeles. Cela permet également de s’imaginer à leurs côtés, de s’insérer dans l’histoire, de s’identifier à Melinda qui possède une telle soif d’une vie plus naturelle, plus en accord avec ce qu’au final, tout à chacun recherche.

A la fin de notre lecture, nous ne pouvons que soupirer d’aise, pas obligatoirement grâce à l’issue heureuse de la relation entre Mel et Jack, mais parce que Robyn Carr a su toucher du doigt les composants de ce qui forme ce sentiment si rare : le bonheur. Après avoir lu le premier tome, nous ne pouvons qu’attendre la suite. A savourer avec tendresse et émotion !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 379
Editeur : J’ai Lu
Collection : Promesses
Sortie : 3 juillet 2010
Prix : 6,90 €