– Et vous, Cher Monsieur, lorsque vous ne détournez pas les automobilistes du droit chemin, à quoi jouez-vous ?
– Au gendarme et voleur. Je joue une mi-temps dans chaque camp.
À Nice, cela n’étonne personne que le commissaire Bertrand soit retrouvé assassiné en compagnie d’une prostituée.
Ce qui est plus surprenant, c’est que sur le lieu du double trépas, se présente Antonio Cerruti (Jean-Paul Belmondo), frère de la péripatéticienne.
Il est apparemment préoccupé par des sentiments religieux. Il a parcouru tout le diocèse, mais n’a pas trouvé d’eau bénite. Alors il a pris de l’essence ordinaire. Et cela, coûte cher. Mais s’il avait fait venir l’exorciseur et acheté des cierges cela aurait coûté encore plus cher.
Une fois que l’incendie a ravagé l’hôtel, Antoine Ceruti se concentre sur les deux chefs de bande locaux Théodore Musard, dit « l’Auvergnat » (Georges Géret) et Achille Volfoni, dit « le Corse » (Claude Brosset).
Ce dernier emploie deux policiers corrompus, Rey (Tony Kendall) et Massard (Jean-François Balmer). Comme le précise à Cerruti son ami Cazauban (Charles Gérard) :
– Celui qu’a des lunettes, c’est Rey. Le plus dangereux, c’est Rey. Le plus con, c’est Rey. L’autre, c’est Massard.
Entre explosions, bourre-pifs et scène de strip-tease en pleine rue, la sérénité des truands niçois est mise à l’épreuve.
Mais de son côté, Antoine Ceruti voit ses plans légèrement affectés par la présence de la ravissante Edmonde Puget-Rostand (Marie Laforêt) et surtout par l’arrivée imprévue de Charlotte (Julie Jézéquel) sa fille de quatorze ans.
Flic ou voyou se situe dans la lignée des comédies policières françaises des années 60. On remarquera que le nom de famille Volfoni a été porté par des personnages des Tontons flingueurs. D’ailleurs, on peut apercevoir un cinéma projetant un film intitulé Le Terminus des prétentieux.