Week-end à Zuydcoote – Avis +/-

– Qu’est-ce qu’il y avait donc au fond, dans la guerre de si fascinant ?

Juin 1940, le Sergent Julien Maillat du Xe régiment d’infanterie se retrouve comme bien d’autres encerclé dans la poche de Dunkerque qui se rétrécie sous l’action de l’armée allemande

L’embarquement pour l’Angleterre constitue bien un espoir. La longue file des candidats à l’embarquement est cependant séparée par un officier anglais qui débite pendant des heures des instructions précises « Anglais à droite, Français à gauche  ». Tel un ange dressé à la porte du paradis, il met de l’ordre parmi les morts, et désigne les Élus. Et les Élus sont tous Anglais.

Citant Shakespeare et parlant anglais, Maillat interroge l’officier britannique et lui demande si les Français ont vraiment une chance de s’embarquer. Bien entendu… Après un quart d’heure de discussion amicale, Maillat apprend finalement que seuls les soldats anglais pourront embarquer.

Sous le feu de l’artillerie de la Wehrmacht et les bombardements de la Luftwaffe, Maillat erre dans un réduit où les morts sont transportés en camion et les vivants vont à pied. Il apprend également qu’il faut ¾ d’heure à un officier anglais pour prendre le thé et que « Le fait qu’une chose est illogique, n’embarrasse jamais un Anglais ».

Précisons que de 1939 à 1940 Robert Merle fut agent de liaison avec les forces britanniques jusqu’à sa capture à Dunkerque.

À la fois roman (prix Goncourt en 1949) et témoignage historique ce film fut adapté au cinéma en 1964 par Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo dans le rôle de Maillat. Ce héros qui cherche en vain à raisonner les obtus se cherche un but : continuer à combattre ou bien rester à Dunkerque avec la jeune femme qu’il y a rencontré.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 281
Éditeur : Folio
Sortie : 26 juillet 1972
Prix : 6,60 €