Wiggins et le perroquet muet – Avis +/-

Les romans, avec monsieur Sherlock Holmes, sont plutôt du genre noir. Mais, moi qui avait vécu depuis le mois d’août avec la terreur que Jack l’Éventreur vienne assassiner maman, pendant la nuit, je n’étais pas à ça près !

Sache, oh ! Lecteur, qu’au cours du règne de la reine Victoria il y eut une époque où le crime était combattu par l’intelligence de Sherlock Holmes. Alors vint Wiggins, tout à tour vendeur de journaux, chef autoproclamé des Irréguliers de Baker Street, collecteur d’informations, crocheteur de serrures, il allait fouler les rues de Whitechapel de ses chaussures trouées.

Une jeune femme a été retrouvée assassiné. Mais quand le plus grand détective du monde est occupé par une affaire délicate, il délègue. C’est ainsi que le jeune Wiggins reçoit pour mission de retrouver l’unijambiste ayant laissé des traces à proximité du lieu du meurtre. Wiggins se lance aussitôt en chasse.

Que ferait monsieur Holmes sans les Irregulars de Baker Street et surtout sans lui Wiggins ? Rapidement, il retrouve la trace du suspect… pour découvrir très vite qu’il a été assassiné lui aussi. Bon, tout compte fait cela ne devait pas être lui le coupable.

Poursuivant ses investigations, Wiggins trouve vite un nouveau suspect en la personne d’un taxidermiste. Celui-ci cherchant un employé, Wiggins se retrouve sur place pour l’espionner à loisir. Les Irregulars sont parfois favorisés par la chance. En fait le prédécesseur de Wiggins a été retrouvé noyé dans la Tamise. Hum, serait-ce le troisième crime à reprocher au suspect ? Et y en aurait-il bientôt un quatrième ?

S’intéressant aux jeunes auxiliaires de Sherlock Holmes, Béatrice Nicodème en profite pour nous présenter l’époque victorienne et ses contrastes. C’est ainsi que Wiggins et sa mère s’éclairent à la bougie tandis que les deux locataires du 221 bis de Baker Street bénéficient d’un éclairage au gaz. Et au contraire de Wiggins, il est peu probable qu’en hiver Holmes et Watson doivent casser la glace dans une cuvette pour obtenir de l’eau afin de faire leur toilette.

Le réalisme dans la description du contexte rejoint une bonne intrigue, relatée par l’assistant de Sherlock Holmes, aussi efficace qu’indispensable (comme il tient à le préciser lui-même).

À signaler qu’il existe un projet d’adaptation de BD des aventures de Wiggins avec Béatrice Nicodème au scénario et Emmanuel Cassier au dessin

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 83
Editeur : Syros
Collection : Souris noire
Sortie : 9 mars 2008
Prix : 5 €