Wonderland le royaume sans pluie – Avis +/-

Présentation officielle

Akané est une jeune fille rêveuse. La veille de son anniversaire, elle se rend chez sa tante antiquaire pour récupérer son cadeau. Dans l’étrange bric-à-brac de la boutique, elle pose sa main sur une pierre magique. S’ouvre soudain un passage secret d’où surgit Hippocrate, un alchimiste venu d’un autre monde. Il veut convaincre Akané qu’elle est la Déesse du vent vert dont parle la légende et qu’elle seule peut éviter la terrible sécheresse qui menace son royaume. Accompagnées par l’alchimiste et son disciple Pipo, Akané et sa tante s’engagent dans un voyage fantastique pour sauver Wonderland.

Avis de Chris

Akane, une jeune fille comme les autres, doit se rendre chez Chii, sa tante antiquaire. Elle s’y rend pour aller chercher son cadeau d’anniversaire. Mais au moment où elle pose sa main sur une empreinte semblable à la sienne, un alchimiste moustachu et son disciple Pipo sortent de la cave de la boutique. Les deux compères lui annoncent alors qu’elle est la déesse du vent vert et qu’elle doit à tout prix se rendre à Wonderland. En effet, ce monde parallèle au sien est en proie à une sécheresse dramatique. Seule la déesse du vent vert semble être la clé pour que la pluie revienne enfin.

Ce film d’animation japonais de Keiichi Hara [[Miss Hokusai, 2015]] est une aventure fantastique avec des personnages aussi hauts en couleur que les paysages. Qu’il s’agisse de Wonderland ou du Japon moderne, le dessin est vraiment magnifique, maîtrisé et fourmille de bonnes idées. Cependant, les limites de l’imagination du réalisateur se ressentent avec une animation parfois lente et datée. Les scènes où les personnages montent ou descendent les escaliers en sont le parfait exemple. De plus, les plans sont quelquefois statiques et donnent à ce film une certaine lenteur. Lenteur que l’on retrouve dans le scénario qui s’oublie parfois pour laisser au spectateur le temps de contempler les différents environnements créés.

Quant aux personnages, ils sont tous un peu foufous, voire égocentriques. Le duo comique entre Chii et l’alchimiste peut prêter à sourire. Néanmoins, ce seront les enfants les plus réceptifs, car ce film est avant tout destiné à un public jeune [[Le film est conseillé à partir de 6 ans]]. Cela se ressent à travers les péripéties et les révélations somme toute prévisibles pour l’œil adulte. Quelques animaux mignons agrémentent le récit. On a cette impression de « tout ça, pour ça » qui peine à convaincre, d’autant plus qu’un sentiment de frustration entre en scène avec notre héroïne. Elle sert plus à présenter Wonderland qu’à faire avancer concrètement l’histoire. Elle n’est déesse que de nom. Quant à l’antagoniste, il a certes une raison valable de réaliser ses méfaits, il n’en reste pas moins peu convainquant.

Wonderland, le royaume sans pluie, bien que visuellement sublime, manque de profondeur et de magie. Il plaira avant tout aux enfants, mais il amorce avec subtilité la question de la rareté de l’eau. L’intrigue reste honnête, légère, et plutôt bien menée, même si elle s’éternise parfois, notamment au début. Quelques touches d’humour viennent agrémenter l’histoire et la fin se termine sur une révélation présentée à demi mot. La boucle est bouclée en quelque sorte.

A travers un message qui se veut écologique, où le film nous montre que l’eau est sacrée et qu’elle peut se raréfier si on n’en prend pas soin, ce long-métrage d’animation a été réalisé avec soin, mais peine à émouvoir.

Fiche technique

Sortie : 24 juillet 2019
Durée : 115 min
Avec les voix de Lila Lacombe, Audrey Dinardo, Cédric Dumond…
Genre : Animation, fantastique
Distributeur : Art House

Bande annonce