XMen 3 : Pyro ! Brûlons Brett Ratner !

Brett Ratner, dont on espère qu’il ne fera plus jamais de films, a réussi l’exploit de faire un bon film d’action tout en faisant un film de mutants nullissime. Soit il n’a jamais lu aucune BD soit il ne faisait que regarder les images et le texte n’a jamais adhéré dans sa cervelle poreuse.

Le scénario avait pourtant tout les éléments nécessaires pour faire un film intéressant tant au niveau de l’action que intellectuellement : la problématique du remède à la mutation, son acceptation ou son refus par les mutants, les risques encourus par l’existence d’un tel « médicament », considérer la différence comme une maladie, etc.

Le souci est que le film est axé sur trois stars complètement fatiguées : Wolverine, Storm et Magneto. Wolverine continue son rôle d’australien bourru faisant des blagues miteuses délaissant le côté sadique et psychopathe du personnage alors que c’est justement cela qui faisait son attrait. On a l’impression d’être dans un roman à l’eau de rose et on s’attend à ce qu’il nous parle de son ranch de plusieurs milliers d’hectares.

Storm a le charisme d’une amibe et se pose en leader comme certains en présidentiables : avec aucune chance de réussir. Magneto lui est parfois émouvant – quand il montre son tatouage et explique que plus jamais une aiguille ne touchera sa peau – mais parait bien vieux et fatigué pour assumer son rôle.

Le spectateur ne peut donc s’accrocher à aucun des gentils puisque les seuls vraiment intéressants, la jeune génération, ne servent que de faire valoir à l’Australien à grosse touffe (pour rappel il est censé être canadien). Cela montre que Brett Ratner n’a pas compris ce qui faisait l’essence des X-Men : l’esprit d’équipe.

Le personnage de Phénix était relativement bien adaptée par contre et le Fauve était aussi une excellente surprise..

Un autre bémol à la clef : les effets spéciaux. Certaines scènes donnaient l’impression d’avoir été réalisées par Ray Harryhausen tellement les effets faisaient parfois carton-pâte (quand Angel volaient on aurait dit le Superman des années 60)

Une grosse déception donc qui est liée au réalisateur parce que tous les éléments de l’univers X-Men étaient là mais les acteurs s’ennuyaient. De plus ils auraient dû prendre un autre méchant (Magneto n’est pas le seul ennemi des X-Men) et une équipe avec plus de jeunes, plus présents.