Yema – Avis +

Présentation officielle

Une petite maison abandonnée, isolée dans la campagne algérienne. Ouardia y a enterré son fils Tarik, militaire peut-être tué par son propre frère Ali, dirigeant d’un maquis islamiste. Elle est surveillée par un des hommes d’Ali, amputé d’un bras suite à une explosion. Dans cet univers crispé par la douleur et figé par la sécheresse, la vie va peu à peu reprendre ses droits.

Grâce au jardin que Ouardia fera refleurir à force de courage, de travail et d’obstination. Grâce au gardien, victime lui aussi, finalement adopté par Ouardia. Grâce surtout à l’arrivée entre eux de l’enfant de Malia, une femme aimée des deux frères, morte en accouchant. Mais Ouardia n’est pas au bout de ses épreuves. Ali, le fils maudit, revient, grièvement blessé…

Avis de Sarah

Récompensé par le Prix de la ville d’Amiens, Yema est un film fort en sensations : de la haine, de l’amour, énormément de tristesse… On ressent la douleur d’une mère qui perd un enfant et qui se bat pour ne pas s’apitoyer sur son sort, luttant avec ses maigres moyens pour y parvenir.

Le paysage est beau, mais assez simpliste. Il y a parfois de longs plans sur un même personnage, le rythme est lent, donnant au film un aspect presque pictural, comme une toile de maître, avec un paradigme de couleurs réduit.

L’histoire est très prenante, bouleversante dans son sujet tragique, mention spéciale aux comédiens, tous très justes, en particulier Djamila Sahraoui, la réalisatrice dans le rôle-titre (Bayard d’Or de la Meilleure Comédienne au Festival de Namur).

Fiche technique

Sortie : 28 août 2013
Avec : Djamila Sahraoui, Samir Yahia, Ali Zarif
Genre : drame